Credit Suisse va réduire ses risques après Archegos et Greensill

AWP

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Le niveau des actifs pondérés au risque ainsi que le ratio d’endettement seront limités pour la banque d’affaires et à l’échelle du groupe.

Credit Suisse confirme sa volonté de réduire son exposition au risque après l’affaire Archegos, qui devrait lui coûter en tout et pour tout plus de 5 milliards de dollars. Des nouveaux frais liés ne sont pas exclus, a rappelé le numéro deux bancaire helvétique dans son rapport trimestriel publié jeudi.

Le niveau des actifs pondérés au risque ainsi que le ratio d’endettement seront limités pour la banque d’affaires et à l’échelle du groupe, précise la banque aux deux voiles. Les seuils seront fixés par le conseil d’administration, qui collabore en la matière avec l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

Un nouvel impact négatif sur les résultats et le bilan de Credit Suisse n’est pas exclu, avertissent les responsables de la banque dans le rapport. «Rien ne garantit que des pertes, dommages, coûts et charges supplémentaires, que des nouvelles enquêtes et procédures réglementaires ou une baisse de nos notes de crédit n’aient un effet important» sur les résultats, les liquidités ou encore les fonds propres.

La publication du rapport intervient près d’une semaine après l’élection du nouveau président Antonio Horta-Osorio, qui a mis en garde contre la période difficile qui s’ouvre pour Credit Suisse. L’ancien patron du groupe bancaire britannique Lloyds a annoncé un réexamen de la gestion des risques, de la stratégie et de culture d’entreprise de Credit Suisse.

La débâcle du fonds spéculatif américain Archegos a forcé la grande banque à inscrire une perte extraordinaire de 4,4 milliards de dollars (4 milliards de francs au cours actuel) au premier trimestre, ce qui a fait plonger le groupe dans les chiffres rouges au premier trimestre. Une nouvelle charge de quelque 600 millions est prévue au deuxième partiel.

Récemment, Credit Suisse a également été affecté par l’affaire Greensill, la banque ayant dû procéder au remboursement de milliards de dollars investis dans des fonds liés à la société d’investissement britannique en faillite.

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