La Suisse progresse en matière d’intégrité financière, estime le Gafi

AWP

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Le Groupe d’action financière salue les progrès helvétiques dans son quatrième rapport de suivi depuis la dernière évaluation mutuelle de 2016.

La Suisse agit de mieux en mieux pour garantir l’intégrité de sa place financière, estime le Groupe d’action financière (Gafi). L’organisme a salué jeudi les progrès helvétiques dans son quatrième rapport de suivi depuis la dernière évaluation mutuelle de 2016. La prochaine aura lieu en 2027/2028.

Sur les 40 recommandations du Gafi, trois sont encore «partiellement conformes», alors qu’il y en avait neuf en 2016. Depuis, des travaux ont été entrepris pour six d’entre elles. Le GAFI cite par exemple la loi révisée sur le blanchiment d’argent, adoptée en mars 2021.

Celle-ci prévoit plusieurs renforcements. Par exemple, les intermédiaires financiers doivent vérifier l’identité du client, documenter la prestation et clarifier son contexte et son but. Ils doivent encore informer le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent s’ils soupçonnent une activité illicite.

Les associations, qui collectent ou distribuent des fonds à l’étranger à des fins caritatives, religieuses, culturelles ou sociales, sont elles astreintes à plus de transparence. Elles doivent s’inscrire au registre du commerce, désigner un représentant en Suisse et tenir une liste de leurs membres.

La réforme faisait suite aux recommandations de 2016 du Gafi, qui avait constaté plusieurs lacunes. Le Parlement a toutefois édulcoré la loi. Les notaires, fiduciaires et autres conseillers fiscaux ne sont notamment pas assujettis à la loi sur le blanchiment d’argent.

Création d’un registre

Le Gafi relève des améliorations possibles à ce sujet. Le Conseil fédéral a justement remis l’ouvrage sur le métier: il a mis en consultation fin août et jusqu’à fin novembre un projet portant sur la création d’un registre des ayants droit économiques et sur l’instauration d’obligations de diligence pour les professionnels du secteur juridique qui exercent des activités particulièrement risquées.

Le maintien d’un dispositif de lutte efficace contre la criminalité financière est indispensable, a indiqué le Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales dans un communiqué. Et de citer «l’intégrité et, par conséquent, le succès durable d’une place financière et économique d’envergure mondiale, sûre et tournée vers l’avenir».

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