Le WEF démarre à Davos avant l’ouverture officielle mardi

AWP

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Quelque 2800 participants, dont des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, sont attendus.

Le Forum économique mondial (WEF) démarre ce lundi soir à Davos, avant l’ouverture officielle mardi par la présidente de la Confédération Viola Amherd. Quelque 2800 participants, dont des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, sont attendus.

Jusqu’à vendredi, la station grisonne sera au centre de l’attention en marge du conflit au Proche-Orient et de la guerre en Ukraine. Ces deux questions doivent baliser cette 54e édition du WEF, avec un discours mardi après-midi très attendu du président Volodymyr Zelensky.

Le chef de l’Etat ukrainien doit tenter de relancer le soutien à son pays, au moment où celui-ci semble s’effriter aux Etats-Unis et dans certains pays européens. De son côté, la Suisse va mettre en avant la conférence sur le déminage humanitaire en Ukraine qu’elle organisera en octobre prochain à Genève.

Plusieurs acteurs importants du conflit à Gaza seront également de la partie. Parmi eux figurent le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, dont le pays négocie la libération d’otages auprès du Hamas.

L’Etat hébreu va également utiliser le WEF pour attirer l’attention sur la situation de ces personnes retenues par le groupe islamiste radical. Plusieurs otages libérés viendront expliquer leur ancienne captivité.

Pour la Chine, le retour à un très haut niveau à Davos a lieu quelques jours après la présidentielle à Taïwan. Le Premier ministre Li Qiang, après son passage lundi à Berne, sera très attendu mardi dans la station grisonne. De même que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, de retour du Proche-Orient.

Bilatérales avec l’UE

Côté suisse, des dizaines de réunions bilatérales sont prévues. Pour les autorités fédérales, le WEF doit clairement permettre d’ancrer la relance des négociations bilatérales avec l’UE. Mme Amherd va mettre l’accent sur cette approche dans ses bilatérales à Davos. Et le chef de la diplomatie Ignazio Cassis doit rencontrer le vice-président de la Commission européenne en charge du dossier suisse, Maros Sefcovic.

La reconnexion de la Suisse au programme de recherche européen sera aussi a priori discutée, notamment par le conseiller fédéral Guy Parmelin qui doit lui rencontrer la commissaire à l’innovation, à la recherche et à l’éducation Iliana Ivanova. Le WEF sera également l’occasion de premières rencontres pour le nouveau chef du Département fédéral de justice et police (DFJP) Beat Jans.

La station grisonne est encadrée par un important dispositif de sécurité. Au total, quelque 5000 militaires sont notamment engagés pendant la rencontre.

 


WEF 2024: près de 60% des économistes anticipent un recul en 2024

Près de 60% des économistes anticipent un recul de la croissance économique cette année. Et environ 70% affirment que la fragmentation va s’accélérer, selon un sondage publié lundi par le Forum économique mondial (WEF) à Davos.
La même part de ces dizaines d’experts, ou davantage encore, s’attend à des pertes sur le marché de l’emploi et les conditions financières. Près de 90% voient un effet des tensions politiques sur la volatilité économique dans les trois prochaines années et une extension de la relocalisation des entreprises. Ils sont quatre sur cinq à également anticiper un impact sur les marchés financiers.
Pour 79% de ces économistes, les contraintes fiscales devraient augmenter. Et ils sont deux tiers à considérer que les inégalités entre pays riches et ceux en développement vont s’étendre.
Toutes les régions partent sur une inflation moins élevée cette année et aucune ne devrait pouvoir s’appuyer sur une importante croissance. Selon plus de 85% des économistes interrogés, l’Asie devrait obtenir des avancées modérées. En revanche, ils sont moins nombreux à faire cette évaluation pour la Chine.
En Europe, en quelques mois, le nombre de personnes qui ne s’attendent qu’à une croissance peu élevée ou très peu élevée a doublé pour s’établir à 77%. Six sur dix parlent eux de croissance modérée ou plus importante aux Etats-Unis et au Moyen-Orient. En revanche, la situation semble s’améliorer en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne.
Les économistes prévoient également à 70% ou davantage encore que l’intelligence artificielle (IA) améliore la production et l’innovation dans les pays riches. Ils sont presque tous unanimes sur les avantages de ces technologies dans ces Etats dans les cinq prochaines années, alors que ce chiffre dépasse à peine la moitié pour les pays en développement.
Mais plus de 70% ne voient pas d’impact positif sur l’emploi dans ceux-ci. Ils sont plus de 40% à partager cet avis pour les pays riches.

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