Le dollar grimpe, tiré par la hausse des taux obligataires

AWP

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Vers 20h50, le billet vert monte face à l’euro, qui perd 0,13%, à 1,0629 dollar pour un euro et grignote 0,05% face à la livre, à 1,2446 dollar.

Le dollar a continué de progresser lundi, soutenu par la hausse des taux obligataires américains après des ventes au détail plus fortes que prévu qui font craindre l’éloignement d’une baisse des taux par la banque centrale américaine.

Vers 18H50 GMT, le billet vert montait face à l’euro, qui perdait 0,13%, à 1,0629 dollar pour un euro et grignotait 0,05% face à la livre, à 1,2446 dollar.

Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de monnaies, a atteint lundi un nouveau plus haut depuis début novembre, à 106,229 points.

Les rendements obligataires américains se sont envolés à un plus haut en plus de cinq mois après la publication d’une vive augmentation des ventes au détail en mars.

Celles-ci ont bondi de 0,7%, deux fois plus que ce qu’attendaient les marchés. En outre, celles de février ont été révisées nettement en hausse à +0,9% contre +0,6% estimés.

Les taux à dix ans ont grimpé jusqu’à 4,66% pour se stabiliser autour de 4,63% en fin de séance, contre 4,52% la veille.

Le dynamisme du consommateur américain fait craindre que la Fed ne garde les taux élevés plus longtemps pour dompter cette surchauffe qui nourrit une inflation décidément tenace. Cela soutient le billet vert.

«La forte progression des ventes au détail va encore dans le sens d’une Fed peu pressée de baisser les taux», ont résumé les analystes de Capital Economics.

Les tensions géopolitiques continuent aussi de susciter la recherche des valeurs refuge pour les investisseurs, privilégiant le dollar mais aussi l’or.

L’once d’or a terminé en hausse de 1,63% à 2.381 dollars, après un record atteint en séance vendredi à plus de 2.400 dollars.

Avec l’aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d’autres pays, Israël a intercepté l’immense majorité des projectiles qui se dirigeaient vers son territoire, lors d’une attaque de l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche.

L’Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque inédite lancée dans la nuit de samedi à dimanche, qu’il a présentée comme une opération d’»autodéfense» après la frappe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas.

Mais en fin de journée lundi, l’armée israélienne a promis une «riposte».

Le shekel israélien est sorti momentanément renforcé lundi matin après sa défense contre les attaques de drones iraniens, à 3,6965 shekels pour un dollar avant de céder du terrain à 3,7498 shekels en fin de séance.

Le yen a marqué lui un nouveau plus bas depuis juin 1990 face au dollar, à 154,45 yens pour un dollar.

La devise nippone tombait de 0,65% face au dollar, à 154,23 yens, et perdait également 0,49% face à l’euro, à 163,93 yens.

La décision fin mars de la Banque du Japon (BoJ) de mettre un terme à sa politique de taux d’intérêt négatifs n’est pas parvenue à enrayer la chute de la devise nippone, car cette décision avait été largement anticipée par le marché, et jugée encore trop prudente par certains investisseurs.

Si la chute brutale du yen se poursuit, le Japon pourrait de nouveau intervenir sur le marché des changes pour soutenir sa monnaie, comme il l’avait fait à trois reprises à l’automne 2022.

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