Le dollar patiente avant l’indicateur d’inflation américain, l’or flambe

AWP

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Vers 11H40, le billet vert reste quasiment stable face à l’euro, qui grappille 0,01% à 1,0861 dollar, et s’affaisse face à la livre, qui avance de 0,10% à 1,2668 dollar.

Le dollar restait attentiste mardi à la veille de nouveaux chiffres sur l’inflation américaine, sur un marché aux échanges réduits, tandis que l’or culminait à un nouveau sommet absolu.

Vers 11H40, le billet vert restait quasiment stable face à l’euro, qui grappillait 0,01% à 1,0861 dollar, et s’affaissait face à la livre, qui avançait de 0,10% à 1,2668 dollar.

«L’appétit pour l’achat du dollar américain reste limité» mardi, une «réticence» qui s’explique selon Lee Hardman, analyste chez MUFG, par l’attitude de précaution des investisseurs avant la publication mercredi de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour mars, indicateur de l’inflation au Etats-Unis.

«Après deux surprises à la hausse» lors des dernières publications, «il existe une prudence compréhensible quant à un chiffre potentiellement plus faible qui verrait rapidement les attentes de réduction des taux en juin augmenter à nouveau», résume l’analyste.

Les paris pour une première baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed) en juin avaient initialement été entachés par des chiffres sur l’emploi plus vigoureux que prévu vendredi.

303’000 emplois ont été créés en mars aux Etats-Unis, là où les analystes tablaient sur 200’000.

Le billet vert s’était redressé dans la foulée, les cambistes y voyant un signe positif pour l’économie américaine, donc susceptible de retarder le début de l’assouplissement monétaire américain.

Cependant, «les acteurs du marché doivent également être, dans une certaine mesure, sceptiques quant à la solidité de ces données», estime Lee Hardman.

L’analyste note en effet des divergences entre ce rapport, qui comptabilise les nouveaux emplois, et d’autres données mesurant le nombre de personnes employées.

Or les personnes qui occupent plusieurs emplois peuvent gonfler le premier jeu de données, l’emploi à temps partiel augmentant également.

De son côté l’or poursuivait son ascension, dépassant à nouveau son record absolu.

L’once d’or grimpait ainsi de 1,02% à 2362,90 dollars, après avoir touché un sommet à 2365,35 dollars.

«La hausse des prix depuis début mars» ne s’explique pas «par des facteurs fondamentaux», pense Thu Lan Nguyen, de Commerzbank.

Depuis le début de l’année en effet, «les attentes de baisse des taux d’intérêt», qui représentent traditionnellement «un soutien majeur pour le prix de l’or», ont été «considérablement» retardées, remarque l’analyste.

Cette évolution aurait dû peser sur le cours du métal jaune. Au lieu de cela, l’or a poursuivi sa course. L’analyste l’explique en partie par l’activité des «investisseurs financiers spéculatifs».

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