Allemagne: le recul de l’inflation confirmé en mai, à 6,1% sur un an

AWP

1 minute de lecture

Ce ralentissement s’explique principalement par la baisse des tensions sur les prix de l’énergie, grâce aux efforts de l’Europe pour s’approvisionner en gaz naturel liquéfié, à des aides publiques massives et à une baisse de la demande globale.

L’inflation en Allemagne a reculé sensiblement en mai, à 6,1% sur un an. Le repli reflète l’accalmie des prix de l’énergie, selon des chiffres définitifs publiés mardi.

La hausse des prix recule de 1,1 point par rapport au mois d’avril, poursuivant son repli après le pic de 8,8% observé en octobre, a indiqué dans un communiqué l’institut Destatis. L’organisme confirme ainsi sa précédente estimation provisoire publiée fin mars. Sur un mois, les prix baissent de 0,1%.

Ce ralentissement s’explique principalement par la baisse des tensions sur les prix de l’énergie, grâce aux efforts de l’Europe pour s’approvisionner en gaz naturel liquéfié, à des aides publiques massives et à une baisse de la demande globale. Les prix de l’énergie ont connu en mai une hausse de seulement 2,6% en glissement annuel, après 6,8% en avril, 3,5% en mars et 19,1% en février.

La hausse des prix des produits alimentaires recule également, même si elle reste à des niveaux particulièrement élevés, à 14,9% en mai, contre 17,2% en avril et 22,3% en mars. Les prix des produits laitiers (+28,2%), du pain (+19,3%) et des produits de la mer (+19,0%) continuent de grimper fortement.

Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l’indice des prix harmonisé progresse quant à lui de 6,3% sur un an, en net recul également par rapport à 7,6% en avril. La hausse des prix en Allemagne reste donc encore bien au-dessus des objectifs de la BCE, qui vise 2% d’inflation sur le moyen terme.

Pour contrer ce phénomène, l’institution monétaire a déjà relevé ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage depuis juillet et ne compte donc pas s’arrêter pour le moment. Pour interrompre ce cycle de hausse des taux, la BCE attend «des signes probants» montrant que l’inflation «revient au plus tôt et durablement» à 2%, a récemment déclaré Isabel Schnabel, membre du directoire.

«Nous n’en sommes pas encore là», a-t-elle ajouté, avant une réunion de politique monétaire jeudi.

A lire aussi...