Les marchés européens globalement dans le vert, rivés sur les résultats d’entreprises

AWP

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Francfort clôture à l’équilibre (+0,02%) tandis que Paris avance de 0,62% et que Londres monte de 0,35%. A Zurich, le SMI progresse de 0,31%.

Les indices boursiers mondiaux évoluent en ordre dispersé mercredi, digérant des résultats d’entreprises dans un environnement d’incertitude quant à l’évolution de la politique monétaire menée par la puissante banque centrale américaine.

En Europe, la Bourse de Francfort a clôturé à l’équilibre (+0,02%) tandis que Paris a avancé de 0,62% et que Londres a gagné 0,35%. A Zurich, le SMI a gagné 0,31%.

Wall Street basculait en terrain négatif après une ouverture en hausse. Vers 15H55 GMT, le S&P 500 cédait 0,33%, le Nasdaq, indice à dominante technologique, abandonnait 0,59% et le Dow Jones 0,23%.

«La saison des résultats a commencé» et elle revêt «de gros enjeux», commente Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie de BFT IM.

Le marché veut savoir si «les marges tiennent» et si les entreprises ont toujours la capacité de «répercuter les hausses de coûts en hausses de prix», détaille-t-elle.

Les investisseurs évoluent aussi cette semaine dans un contexte d’incertitude quant à un «éventuel desserrement de politique monétaire de la Fed», poursuit Jeanne Asseraf-Bitton.

Plusieurs indicateurs macroéconomiques ont dernièrement démontré la résilience de la première puissance économique mondiale, malgré les niveaux élevés des taux directeurs de la Fed, qui tente de ramener l’inflation à l’objectif cible de 2%.

Mardi, le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que «si l’inflation élevée persiste» aux Etats-Unis, l’institution monétaire «pourra maintenir le niveau actuel (des taux) aussi longtemps que nécessaire».

En matière de baisse des taux, le marché attendait en début d’année jusqu’à six baisses contre une seule aujourd’hui. Les investisseurs tablent désormais sur une première baisse en septembre au lieu de juin.

Le rendement sur les bons du Trésor à dix ans s’inscrivait à 4,62%, contre 4,67% la veille en clôture.

United Airlines fait mieux que prévu

A la cote, United Airlines voyait le cours de son action s’envoler de plus de 14% malgré une perte trimestrielle de 124 millions de dollars. Le groupe a toutefois fait mieux qu’attendu par les analystes. La compagnie aérienne a notamment subi l’impact du maintien au sol, durant plusieurs semaines, des appareils 737 MAX 9 de Boeing (-0,94%). United estime le coût de ces mesures à 200 millions de dollars sur le trimestre.

LVMH et ASML scrutés

Le numéro un du luxe LVMH et deuxième capitalisation boursière européenne (+2,84% à Paris) a vu ses ventes reculer au premier trimestre de 2% sur un an, à 20,7 milliards d’euros, des chiffres conformes aux prévisions des analystes.

A l’inverse, ASML, équipementier européen pour l’industrie des semi-conducteurs et troisième capitalisation européenne, a présenté des résultats inférieurs aux prévisions des analystes sondés par Bloomberg et a vu son action chuter de 6,68% à Amsterdam.

Adidas en vert

L’équipementier sportif allemand Adidas (+8,64% à Francfort) a annoncé un résultat opérationnel de 336 millions d’euros au premier trimestre, meilleur qu’attendu, ce qui lui a permis de relever ses prévisions annuelles de ventes et de rentabilité.

Continental dérape

L’équipementier automobile Continental a perdu du terrain (-5,47% à Francfort) après avoir dégagé une marge bénéficiaire ajustée d’environ 2% sur le premier trimestre de 2024, moins qu’attendu par les analystes.

Le pétrole en baisse

Les prix du pétrole baissent, les investisseurs mettant en balance les risques géopolitiques au Moyen-Orient d’un côté, les stocks et l’état de l’économie américaine de l’autre.

Vers 15H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 1,51% à 88,66 dollars et celui de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, cédait 1,39% à 84,17 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar qui a bondi à un plus haut depuis novembre, rendait un peu de terrain face à la devise européenne à 1,0643 euros (-0,22%).

Le bitcoin cédait 3,96% à 60.544 dollars.

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