La géopolitique entraîne un regain de prudence des marchés européens

AWP

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Les indices ont entamé la journée plein d’entrain mais une fois de plus cette semaine, cela n’a pas duré: Paris fléchit de 0,16% et Francfort cède 0,13%. A Zurich, le SMI lâche 0,75%.

Les investisseurs adoptent une attitude prudente vendredi, les tensions au Moyen-Orient les poussant à privilégier les actifs sûrs par crainte d’une contagion du conflit.

En Europe, les indices ont entamé la journée plein d’entrain mais une fois de plus cette semaine, cela n’a pas duré: Paris a reculé de 0,16% et Francfort a cédé 0,13%. A Zurich, le SMI a cédé 0,75%.

Londres a fait mieux que résister, prenant 0,91% et frôlant son record de points en séance et en clôture. L’indice FTSE 100 est notamment porté par le poids des entreprises liées aux matières premières, comme Glencore (+5,10%) et BP (+3,67%) qui ont bondi dans le sillage des prix du pétrole.

A Wall Street, les indices sont en nette baisse vers 15H50 GMT: le Dow Jones cédait 0,72%, le S&P 500 0,84%, le Nasdaq 0,96%.

Sur la semaine, seule Londres affiche une performance positive.

Hausse de l’or, du pétrole, du dollar, baisse des taux d’intérêt: sur un grand nombre d’actifs financiers, «les inquiétudes géopolitiques ont déclenché une certaine aversion pour le risque» a déclaré Patrick O’Hare, analyste chez Briefing.com.

Les forces israéliennes ont mené vendredi de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, sur fond de craintes d’une riposte de l’Iran contre Israël accusé d’une frappe contre le consulat iranien à Damas.

Vendredi, les taux d’intérêt des Etats sont repartis fortement à la baisse: le taux à 10 ans de l’emprunt américain valait 4,51%, contre 4,59% la veille, mais cela n’effaçait pas la montée les jours précédents.

En Europe, les nets replis des taux allemands (de 2,46% à 2,36%) et français (de 2,96% à 2,86%) permettent d’effacer leur bond du milieu de semaine.

Autre raison de la prudence des investisseurs selon Patrick O’Hare, «la crainte que les bénéfices des entreprises ne soient pas à la hauteur des attentes», alors que les premiers résultats des banques américaines ont été mal accueillis.

Les banques américains sans convaincre

Du côté des actions, la banque américaine JPMorgan Chase a annoncé vendredi des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu au premier trimestre 2024, mais les marchés ont été déçus par certaines perspectives, notamment «un grand nombre de pressions inflationnistes persistantes» décrites par le dirigeant Jamie Dimon. L’action chutait de 5,32%.

Les résultats de la banque Citigroup ont été marqués par la hausse sensible des provisions sur crédits impayés, même si le chiffre d’affaires a un peu moins baissé qu’attendu par les analystes. L’action cédait 2,49%.

Le premier gestionnaire d’actifs au monde BlackRock perdait 1,46% et la banque Wells Fargo était aussi dans le rouge (-0,38%).

L’euro au plus bas depuis novembre

Le dollar grimpait face à l’euro vendredi, au plus haut depuis novembre. Les tensions géopolitiques favorisent le billet vert, qui a un statut de valeur refuge pour les investisseurs, mais il bénéficie aussi du moindre nombre de baisses de taux directeurs de la Banque centrale américaine désormais anticipé par les investisseurs.

L’euro perdait 0,75% vers 15H30 GMT face au billet vert à 1,0645 dollar. Sur la semaine, il cède 1,77%.

L’or a atteint un nouveau record vendredi, au-dessus des 2’400 dollars l’once, et s’échangeait encore à 2’391,62 dollars (+0,80%).

Les prix du pétrole grimpent vendredi, jusqu’à toucher leur plus haut niveau depuis octobre, soutenus par le risque géopolitique et la propagation du conflit.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 1,81% à 91,37 dollars et son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), 2,08%, à 86,79 dollars.

Le bitcoin cédait 1,50% à 69’450 dollars. 

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