Consolidation sur les marchés européens après un indicateur américain

AWP

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Paris a perdu 0,91%, Londres 0,89%, Francfort 0,96% et Milan 0,84%. A Zurich, le SMI a fini en recul minime de 0,02%.

Un regain de craintes inflationnistes et un indicateur américain moins bon que prévu ont poussé les Bourses européennes et américaine à refluer mardi.

Les places européennes ont clôturé en net repli: Paris a perdu 0,91%, Londres 0,89%, Francfort 0,96% et Milan 0,84%. A Zurich, le SMI a fini en recul minime de 0,02%. 

Vers 16H30 GMT, Wall Street évoluait également dans le rouge, après une ouverture en légère hausse : le Dow Jones perdait 1,12%, la Nasdaq 0,57% et le S&P 500 0,82%.

«Après les données de l’emploi de vendredi dernier, les enquêtes PMI et ISM confirment une tendance redoutée: l’activité dans les services décélère déjà», commente Véronique Riches-Flores, du cabinet Riches Flores Research.

Le secteur des services aux Etats-Unis continue de se remettre de la crise provoquée par la pandémie mais il a enregistré une croissance moins rapide que prévu en juin, selon l’indice de la fédération professionnelle ISM publié mardi.

Dans la foulée de la publication de cet indicateur, les indices boursiers ont reculé, mais également les rendements obligataires. 

Vers 16H30 GMT, le taux d’intérêt de la dette américaine à 10 ans était de 1,37%, au plus bas depuis février dernier et en fort recul par rapport à la clôture de la veille (1,42%)

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ces mouvements, selon Neil Wilson, analyste de Markets.com, mais «cela suggère que le marché ne pense pas que la croissance sera aussi forte, bien que les enquêtes disent le contraire», estime-t-il.

Autre inquiétude pour les investisseurs, la hausse des cours du pétrole après l’absence d’accord entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, après que leur réunion prévue lundi a été reporté sine die.

Les craintes inflationnistes ont été renforcées par cette variation, les investisseurs redoutant un tour de vis monétaire, malgré les commentaires rassurants des banques centrales qui la jugent transitoire.

Autres indicateurs, le moral des investisseurs allemands a connu une baisse plus forte que prévu en juillet, et les commandes passées à l’industrie allemande ont sensiblement baissé en mai, de 3,7%, plombées par un repli marqué à l’international.

«Les données industrielles révèlent que l’économie la plus forte d’Europe n’est peut-être pas aussi robuste qu’on le pensait», décrypte Timo Emden, analyste indépendant.

Le pétrole volatil après l’Opep+ 

Les prix du pétrole refluaient après avoir atteint de nouveaux records en début de séance européenne, signe de la nervosité du marché au lendemain du nouveau désaccord des membres de l’Opep et de leurs alliés.

La référence américaine, le WTI pour livraison en août, a dépassé 76,90 dollars le baril pour la première fois depuis novembre 2014, pour monter jusqu’à 76,98 dollars. Vers 16H30 GMT, il chutait toutefois de 2,71% à 73,12 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait lui 74,32 dollars à Londres, en net repli de 3,69%.

Cette situation déteignait sur les valeurs du secteur pétrolier.

Après des débuts dans le vert, TotalEnergies a perdu 2,08% à 37,91 euros, tandis que BP a cédé 4,15% à 311 pence.

Didi plonge

L’application chinoise de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Didi Chuxing chutait de 21,12% à 12,25 dollars à Wall Street, les investisseurs redoutant la reprise en main sévère des autorités réglementaires chinoises.

BASF en recul 

Le groupe chimiste allemand BASF a perdu 2,16% à 66,04 euros après l’annonce du rachat par le fonds américain Platinum Equity du chimiste Solenis, détenu à 49% par BASF et à 51% par le fonds Clayton, Dubilier & Rice.

Alstom déraille 

Le PDG du constructeur ferroviaire français (-8,43% à 40,10 euros) a annoncé lundi qu’il faudrait trois ans pour digérer Bombardier Transport, acheté fin janvier, après quoi il aura «une rentabilité parmi les meilleures du marché».

Du côté des devises et du bitcoin 

L’euro reculait nettement de 0,45% face au billet vert à 1,1811 dollar, et la livre britannique perdait 0,48% à 1,3779 dollar.

Le bitcoin grappillait pour sa part 0,30% à 33.960 dollars environ.

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