Les marchés européens plutôt rassérénés par l’emploi américain

AWP

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Paris, Milan (-0,01% chacune) et Londres (-0,03%) ont choisi le statu quo quand Francfort a fini en hausse de 0,30%. A Zurich, le SMI a cédé 0,10%.

Les marchés européens ont peu bougé vendredi après le rapport mensuel sur l’emploi américain jugé peu propice à déclencher un resserrement monétaire outre-Atlantique dans les tout prochains mois.

Paris, Milan (-0,01% chacune) et Londres (-0,03%) ont choisi le statu quo quand Francfort a fini en hausse de 0,30%. A Zurich, le SMI a cédé 0,10%. 

Wall Street évoluait pour sa part dans le vert pour sa dernière séance avant un long week-end férié: le Dow Jones avançait de 0,35%, le Nasdaq de 0,52% et l’indice élargi S&P 500 de 0,44% vers 16H30 GMT.

Le rapport sur l’emploi américain en juin «n’alimentera pas le débat sur l’inflation et sur une politique monétaire qui doit être durcie plus rapidement par la Banque centrale américaine», estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

L’économie américaine a créé plus d’emplois que prévu en juin mais le marché du travail est loin d’être remis de la pandémie, le taux de chômage étant remonté à 5,9% (+0,1 point), a annoncé le département du Travail.

Selon Charles de Riedmatten, gérant actions de Myria AM, ces chiffres portent à croire que «la Réserve fédérale américaine ne va pas réduire tout de suite son soutien monétaire» puisqu’elle a «clairement dit qu’elle conditionnerait la normalisation de sa politique monétaire à la réalisation de progrès substantiels sur le marché du travail. Or, il va falloir être patient car on n’y est pas encore».

En effet, il manque toujours 6,8 millions d’emplois par rapport à février 2020, juste avant le début de la pandémie aux Etats-Unis.

Cette publication s’est accompagnée d’une baisse généralisée des rendements sur les emprunts souverains, signe d’un éloignement de la perspective d’une réduction du soutien monétaire de la Fed au cours des prochains mois.

Alors que l’institution avait refroidi les marchés à l’issue de sa réunion de la mi-juin, le compte-rendu de ses discussions qui paraîtra mercredi sera particulièrement suivi.

En outre, les investisseurs restaient préoccupés par le variant Delta, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Europe s’attendant à ce qu’il devienne «dominant» d’ici à août.

Autre sujet d’attention pour les investisseurs: les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l’accord Opep+ ont repris vendredi leurs discussions destinées à statuer sur les quotas de production à compter d’août, après avoir échoué à s’entendre la veille.

Secteur pétrolier sur la défensive 

Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,90 dollars à Londres (+0,07%).

A New York, le baril de WTI pour le mois d’août reculait de 0,37%, à 74,95 dollars.

Parmi les groupes du secteur, TotalEnergies a cédé 0,37% à 38,62 euros et TechnipFMC 1,14% à 7,80 euros à Paris. A Londres, BP a perdu 0,96% à 321,40 pence et Shell 0,53% à 1.431,20 pence.

Les bancaires dans le rouge 

A la fête jeudi, les valeurs bancaires ont souffert vendredi de la baisse des rendements sur le marché de la dette souveraine.

A Paris, le trio formé de Société Générale (-2,45% à 25,07 euros), BNP Paribas (-1,89% à 52,47 euros) et Crédit Agricole (-1,13% à 11,85 euros) a fini tout en bas du tableau.

Même scénario pour leurs consoeurs Deutsche Bank (-1,73% à 10,92 euros) et Commerzbank (-1,48% à 5,92 euros) à Francfort ainsi que pour Lloyds (-1,67% à 46,83 pence) et HSBC (-1,58% à 416,65 pence )à Londres.

Un problème chez Boeing 

Un Boeing 737 cargo a été contraint à se poser d’urgence en mer au large d’Honolulu, selon le régulateur. Le titre Boeing baissait de 0,69% à 238,08 dollars vers 16H35 GMT.

Du côté des devises et du bitcoin 

L’euro était stable (-0,06%) par rapport au billet vert à 1,1844 dollar.

Le bitcoin remontait de 0,29%, s’échangeant autour de 33.516 dollars.

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