Les Bourses européennes ont retrouvé de l’allant jeudi, portées par une série de bons indicateurs publiés des deux côtés de l’Atlantique et rassurées par la posture toujours très accommodante affichée par la Banque d’Angleterre (BoE).

Au terme d’une séance dans le vert, la Bourse de Paris a progressé de 1,22%, Francfort de 0,86%, Londres de 0,51% et Milan de 1,38%.

«Les marchés européens ont bien mieux résisté aujourd’hui», parvenant pour la plupart à annuler leurs pertes de la veille, souligne Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK.

De son côté, Wall Street semblait bien disposée à conquérir de nouveaux records, soutenue par une série de bons indicateurs: vers 16H26 GMT, le Dow Jones gagnait 0,66%, le S&P 500 s’appréciait de 0,52% et le Nasdaq montait de 0,88%.

Les commandes de biens durables sont en effet reparties de l’avant en mai outre-Atlantique (+2,3%) tandis que la croissance du PIB américain au premier trimestre a été confirmée à +6,4%.

Les demandes hebdomadaires de chômage ont en revanche un peu déçu en reculant moins que prévu (-7.000) et restant au-dessus de la barre des 400.000. 

«Si les marchés craignaient que Boucle d’or (soit un scénario d’alignement parfait des planètes) soit sur le point de quitter la scène il y a tout juste une semaine, la réaction de cette semaine semblerait suggérer qu’elle est de retour pour un rappel», complète-t-il.

La Banque d’Angleterre (BoE) a de son côté maintenu son taux directeur à un plancher historique de 0,1% tout comme son programme de rachats d’actifs, tout en prévenant que l’inflation risquait d’accélérer temporairement bien au-dessus de sa cible de 2%.

Même si l’inflation britannique atteignait déjà en mai 2,1% sur un an, aucun membre du comité monétaire n’a voté pour relever les taux d’intérêt.

«La Banque d’Angleterre s’est montrée légèrement plus accommodante qu’attendu(...) même si elle a revu à la hausse à la fois ses prévisions d’inflation et de croissance», selon M. Hewson.

Dans le sillage de cette décision, le taux d’emprunt britannique à dix ans s’est détendu sur le marché obligataire. Le rendement du bon du Trésor américain de même échéance se stabilisait pour sa part autour de 1,49%.

Volkswagen (+0,41% à 218,85 euros) a confirmé jeudi sa volonté de racheter une «majorité de parts» du loueur de voiture Europcar (+12,93% à 0,49 euro), qui avait annoncé la veille avoir refusé une offre attribuée au constructeur allemand le valorisant à 2,2 milliards d’euros.

Le conglomérat allemand, sous la houlette d’un nouveau patron, a annoncé jeudi une hausse de ses objectifs financiers et sa volonté de mieux rémunérer ses actionnaires, sans séduire la Bourse (-1,18% à 135,24 euros). 

La plateforme de livraisons alimentaires a bondi de 9,46% à 275,40 pence après qu’une cour d’appel a refusé à ses livreurs le droit de former un syndicat car ils ne sont pas des employés.

Les titres d’Amazon (-0,48%), Alphabet (+0,42%), Facebook (+1,03%) et Apple (+0,04%) semblaient peu perturbés par l’approbation, par une commission parlementaire américaine, de plusieurs projets de loi visant à briser le monopole de ces géants de la tech.

Les prix du pétrole se stabilisaient au lendemain de nouveaux sommets en deux ans et demi.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent pour le mois d’août grappillait 0,09% à 74,57 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le même mois s’affaissait de 0,04% à 73,05 dollars.

L’euro prenait 0,05% face au billet vert, à 1,1932 dollar.

De son côté, la livre continuait de reculer face au billet vert (-0,33% à 1,3918 dollar) et refluait également face à l’euro (-0,37% à 1,1665 euro). 

Le bitcoin prenait 1,53% à 34.171 dollars.