Les marchés européens bien orientés après des craintes sur la politique monétaire

AWP

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Paris (+0,51%), Londres (+0,64%), Francfort (+1,00%) et Milan (+0,71%) ont terminé la journée en hausse. A Zurich, le SMI a fini sur un gain de 0,46%.

Les bourses européennes ont fini sur une note positive lundi, dans le sillage de l’ouverture dans le vert de Wall Street, alors que des craintes sur les intentions de la Banque centrale américaine (Fed) plombaient les marchés depuis vendredi. 

Retournement de situation après une ouverture dans le rouge: Paris (+0,51%), Londres (+0,64%), Francfort (+1,00%) et Milan (+0,71%) ont terminé la journée en hausse. A Zurich, le SMI a fini sur un gain de 0,46%.

Plus tôt, Wall Street était reparti de l’avant à l’ouverture, après sa pire semaine depuis octobre. Vers 16H45 GMT, le Dow Jones gagnait 1,48%, le S&P 500 1,19% et le Nasdaq 0,75%.

Vendredi, le président de la Réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, a semé le doute sur les marchés en ajoutant qu’il préconise pour sa part une hausse des taux dès 2022, si l’inflation américaine restait élevée d’ici là.

Les interventions de plusieurs membres de la Fed sont attendues cette semaine, notamment celle de son patron Jerome Powell, auditionné mardi devant le Congrès américain au sujet du plan d’aide d’urgence face à la pandémie. 

«Il risque d’y avoir un retour de la volatilité sur les marchés avec les différentes prises de parole des banquiers centraux cette semaine, avant la publication en fin de semaine de chiffres qui permettront aux investisseurs d’y voir plus clair», prévoit Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Pour l’instant, M. Powell n’a esquissé aucun calendrier pour une réduction progressive du soutien monétaire, mais une telle annonce pourrait avoir lieu lors de la réunion de Jackson Hole fin août.

Les messages de la Fed ont suscité dans un premier temps une vive réaction sur les taux longs américains, le rendement du bon du Trésor à 30 ans étant passé sous la barre des 2% pour la première fois depuis février. 

Le taux de la dette américaine à 10 ans s’appréciait légèrement, il était à 1,48%, contre 1,44% à la clôture vendredi.

Les perspectives à court terme sont toujours bonnes mais, «à plus long terme, la politique monétaire va changer et donc il y aura un resserrement des conditions économiques», explique l’analyste de Saxo Banque, précisant que «cela crée une distorsion entre les taux à court terme et ceux à long terme». 

En Europe, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a affirmé lors d’une audition lundi devant le Parlement européen qu’une hausse soutenue des taux du marché «pourrait resserrer les conditions globales de financement pour l’ensemble de l’économie» et ainsi nuire à la reprise.

Aussi, au moment où la reprise s’accélère en zone euro, nous devons «rester vigilants et veiller à ce que le soutien politique continue de jeter un pont au-dessus de la pandémie et assez longtemps pendant la reprise», a-t-elle conclu.

CNH Industrial rachète une américaine 

La société américaine de technologies de l’agriculture Raven Industries s’envolait de 49,59% après l’annonce de son rachat par le groupe italo-américain CNH Industrial (+1,54%) pour 2,1 milliards de dollars.

Porsche bondit 

La filiale luxe de Volkswagen (+3,78% à 226,65%), Porsche, a bondi de 3,60% à 95,46 euros, après avoir annoncé qu’elle se lançait dans la production de cellules de batteries, via une co-entreprise avec Customcells, dans laquelle elle investit près de 100 millions d’euros.

Succès pour les supermarchés Morrisons 

Les supermarchés britanniques Morrisons se sont envolés (+34,60% à 240,20 pence), après avoir refusé une offre d’achat non sollicitée à 5,5 milliards de livres émanant du fonds d’investissement CD&R, estimant qu’elle sous-évalue l’entreprise. 

L’immobilier britannique au plus haut 

Le site de petites annonces immobilières Rightmove a pris 0,49% à 652,80 pence. Dans une étude, il constate que les prix de l’immobilier ont atteint de nouveaux records au Royaume-Uni en juin.

Le bitcoin sous pression, l’euro reprend des couleurs 

Les cours du brut bondissaient, portés par des perspectives restant favorables pour la demande.

Vers 16H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 1,73% à 74,77 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet prenait 2,41% à 73,38 dollars.

L’euro reprenait 0,46% face au billet vert, à 1,1917 dollar.

Le bitcoin chutait de 9,94% à 32.275 dollar, sous l’effet d’un durcissement de ton des autorités chinoises vis-à-vis des cryptomonnaies. 

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