Les marchés européens modèrent leur élan après l’ouverture de Wall Street

AWP

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Milan gagne 2,09% suite à l’arrivée de Mario Draghi à la tête du gouvernement. Ailleurs en Europe, Paris termine stable, Francfort prend 0,71%, Madrid 0,78%, tandis que Londres lâche 0,14%.

Les marchés européens ont globalement progressé mercredi, tout comme Wall Street à la mi-séance, demeurant optimistes quant au contexte sanitaire, tandis que la Bourse italienne a bondi après la nomination de Mario Draghi pour former un gouvernement.

La Bourse de Milan a gagné 2,09%, sa meilleure séance en près d’un mois, saluant l’arrivée de l’ancien patron de la Banque centrale européenne pour trouver une issue à la crise politique. 

L’écart de rendement entre les dettes italienne et allemande s’affichait à son plus faible niveau depuis 2016, signe d’un apaisement des investisseurs.

Ailleurs en Europe, Paris a terminé stable, Francfort a pris 0,71%, Madrid 0,78%, tandis que Londres a lâché 0,14%, en raison notamment de la chute du titre GSK, remarque Connor Campbell, analyste de Spreadex.com. A Zurich, le SMI a cédé 0,26%. 

Après une ouverture en demi-teinte à Wall Street, l’indice Dow Jones gagnait à la mi-séance vers 18H00 0,01%, le Nasdaq prenait 0,38% et le S&P 500 0,29%, hésitant entre les résultats solides des géants de la technologie Amazon et Alphabet et les soubresauts de la fièvre spéculative entourant quelques titres comme GameStop.

Depuis le début de la semaine, les marchés ont repris de l’élan après un vent de panique lors de la dernière semaine de janvier.

«L’humeur sur le marché boursier s’est sensiblement améliorée», note Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets. «Oubliant presque les cabrioles autour de Gamestop, les investisseurs examinent à nouveau le nouveau plan de relance économique aux Etats-Unis.»

L’administration Biden et les démocrates restaient fermes mardi sur l’ampleur du plan de sauvegarde de l’économie à déployer, de 1’900 milliards de dollars, alors que le Sénat a procédé à un vote technique ouvrant la voie à une adoption du texte à une majorité simple.

Sur le plan des vaccins, les investisseurs continuent à attendre désespérément des campagnes massives, et voient, au gré des soubresauts de l’actualité, «parfois le verre à moitié plein ou à moitié vite», commente Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance.

Il a été rempli aujourd’hui par deux annonces positives.

Les laboratoires britannique GSK et allemand CureVac vont coopérer pour développer un vaccin contre les nouveaux variants du coronavirus, espérant être prêts pour 2022. Par ailleurs, l’UE envisage d’adopter les vaccins chinois et russe s’ils obtiennent l’autorisation de l’Agence européenne du médicament.

Côté macroéconomique, les entreprises privées aux Etats-Unis ont recommencé à créer des emplois en janvier après en avoir détruit en décembre, d’après l’enquête mensuelle ADP. Par ailleurs, le secteur des services a de nouveau déjoué les pronostics pessimistes en janvier, et a enregistré un rythme de croissance plus rapide qu’en décembre.

Siemens perd Joe Kaeser mais gagne en Bourse 

Le conglomérat allemand (+1,81% à 136,00 euros), qui voit partir mercredi son PDG Joe Kaeser, a présenté un résultat net en hausse de 38% à 1,5 milliard d’euros au premier trimestre de son exercice décalé 2020/2021, et relevé ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année.

Daimler se recentre sur l’automobile 

Le marché a applaudi (+8,91% à 64,56 euros) la décision mardi du constructeur de placer en Bourse la majorité de sa branche poids lourds, marquant un recentrage sur le secteur automobile.

GSK chute, recul de son bénéfice 

GSK a reculé de 6,29% à 1.282,00 pence. Le groupe s’attend à un recul entre 5 et 10% de son bénéfice net à données comparables en 2021 et précise qu’il aura réalisé la scission de ses activités de médicaments sans ordonnance et de parapharmacie en 2022. 

Du côté des devises et du pétrole 

Vers 18H20 (17H20 GMT) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 2,30% à 58,78 dollars. Le baril américain de WTI pour livraison en mars montait de 2,50% à 56,13 dollars. 

Le billet vert avançait de 0,12% face à la monnaie unique européenne, à 1,2028 dollar pour un euro.

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