Adecco veut croire en une poursuite de l’embellie en 2025

AWP

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Le chiffre d’affaires trimestriel s’est érodé de 2,5% sur un an à 5,57 milliards d’euros. La multinationale zurichoise se calcule une décroissance organique, ajustée du nombre de jours ouvrables, de 2,0%.

Le géant du placement de personnel Adecco a connu sur les trois premiers mois de l’année une nouvelle contraction de ses recettes et de sa rentabilité, moindre toutefois que redouté. La direction met en avant une amorce de redressement en glissement séquentiel pour évoquer une dynamique «modérément positive».

Le chiffre d’affaires trimestriel s’est érodé de 2,5% sur un an à 5,57 milliards d’euros (5,2 milliards de francs au cours du jour). La multinationale zurichoise se calcule une décroissance organique, ajustée du nombre de jours ouvrables, de 2,0%.

Le coeur de métier estampillé Adecco s’est affaissé de 2% à 4,39 milliards d’euros, les difficultés sur l’important marché français (-10%) ayant été partiellement compensées par la résistance des Amériques (+2%), ainsi et surtout par l’essor enregistré en Asie-Pacifique (+10%).

La contribution de la filiale Akkodis - spécialisée dans l’ingénierie numérique - a été élaguée de 7% à 863 millions d’euros, quand celle de LHH - concentré sur le recrutement de cadres - s’est étiolée de 2% à 342 millions.

La rentabilité a chu de manière plus marquée encore, l’excédent brut d’exploitation (Ebita) ajusté fondant de 15,9% à 132 millions d’euros du fait d’un amenuisement d’une quarantaine de points de base de la marge afférente, à 2,4%. Le bénéfice net s’est pour sa part évaporé de près d’un cinquième à 60 millions d’euros, détaille un compte-rendu diffusé jeudi.

Jusqu’ici ça va mieux

La rentabilité opérationnelle s’avère conforme aux expectatives des analystes consultés par AWP et la relative résistance des recettes offre ainsi une bonne surprise en termes d’excédent.

Sur le front des perspectives, l’embellie observée entre la fin de l’année dernière et le début de celle en cours semble se confirmer à l’entame du deuxième trimestre. Le compte-rendu intermédiaire fait néanmoins l’impasse sur l’objectif de marge Ebita dans le haut de la fourchette de 3 à 6% formulé en février dernier encore.

Si la performance initiale en 2025 comble généreusement les attentes des analystes, ces derniers y débusquent aussi un biais non négligeable avec une contribution exceptionnelle de la coentreprise avec le chinois Fesco.

«Hors versement de 22 millions d’euros de la part de Fesco Adecco, contre plutôt 5 millions habituellement, l’Ebita ajusté aurait manqué le consensus pour 3%», calcule ainsi Gian Marco Verro, pour la Banque cantonale de Zurich.

Moins tatillon, Michael Foeth chez Vontobel considère que la bonne surprise repose aussi sur la discipline observée sur le front des coûts. L’analyste voit dans l’amorce de redressement observée sur les premiers mois de l’année les prémices d’une reprise cyclique, nonobstant un contexte macroéconomique encore incertain.

A 10h10, la nominative Adecco s’appréciait de 5,5% à 21,86 francs, au zénith d’un SLI en petite hausse de 0,36%.

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