L’agrochimiste Syngenta, propriété du conglomérat d’Etat chinois Sinochem, a poursuivi sur le chemin de la décroissance l’an dernier, lesté par des conditions météorologiques défavorables et une tendance au destockage chez ses clients. Le chiffre d’affaires a fondu d’un bon dixième à 28,8 milliards de dollars. La firme rhénane a toutefois affiché une amorce de rétablissement sur la fin de l’exercice.

Si les recettes des semences se sont maintenues à 4,8 milliards de dollars, les autres segments ont tous accusé des reculs marqués. Le vaisseau amiral bâlois des produits phytosanitaires (Syngenta Crop Protection) a livré une contribution amoindrie de 13% à 13,2 milliards, quand celle du fournisseur israélien de pesticides Adama a chu de 11% à 4,1 milliards. Les affaires en Chine se sont contractées de 9% à 9,6 milliards.

La rentabilité a tout particulièrement souffert des effets de change, assure l’entreprise dans son compte-rendu annuel mercredi. La chute effective de 15% de l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) à 3,9 milliards se muant en érosion de 1% une fois ramenée en monnaies locales. La marge afférente s’est fanée d’une septantaine de points de base à 13,5%, nonobstant l’adoption de mesures d’économies et un allègement des prix des matières premières.

Sur le seul dernier trimestre, la contraction du chiffre d’affaires a été ramenée à 5%, pour des recettes de 7,5 milliards de dollars. L’Ebitda a repris du poil de la bête, à hauteur de 11% pour un résultat afférent de 3,9 milliards.

Le groupe entend continuer à redresser sa rentabilité sur l’exercice en cours, par le biais d’une augmentation de sa productivité, d’un nouvel allègement des prix des matières premières, ainsi que de restructurations.

Ancien fleuron de la Bourse suisse, Syngenta a été absorbée par ChemChina en 2016 pour 43 milliards de dollars. ChemChina a fusionné en 2021 avec son homologue Sinochem pour former Sinochem Holdings Corporation.