Le géant agrochimique Syngenta a vu ses ventes et sa rentabilité reculer sur les neuf premiers mois de l’année, en raison de conditions météorologiques défavorables et la poursuite du déstockage. Le groupe bâlois en mains chinoises compte sur une stabilisation du marché au premier semestre 2025.

De janvier à septembre, le fabricant d’insecticides, de fongicides, d’herbicides mais aussi de semences a enregistré 21,4 milliards de dollars de recettes, soit un recul de 12% sur un an ou de 9% à taux de change constant. Le résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) a plongé de presque un quart à 2,7 milliards (-12% à taux de change constant).

La division Syngenta Crop Protection, qui rassemble les produits phytosanitaires, a vu ses ventes baisser de 16% en comparaison annuelle à 9,5 milliards. Le chiffre d’affaires en Amérique du Nord a ainsi dégringolé de 28% à cause de la poursuite de la réduction des stocks. Il a baissé de 15% en Europe et de 11% en Asie, Proche-Orient et Afrique. A l’inverse, il a crû de 10% en Chine porte par une forte croissance des nouveaux produits.

La branche Syngenta Group China a vu ses recettes fondre de 10% à 7,6 milliards. Les autres divisions, Adama et Seeds (semences), ont aussi perdu du terrain.

Au seul troisième trimestre, les ventes du groupe ont stagné à 6,8 milliards de dollars, quand l’Ebitda a doublé à 0,7 milliard, selon le communiqué paru mercredi.

L’entreprise des bords du Rhin «continue de prendre des mesures pour améliorer l’efficacité opérationnelle, la productivité et le flux de trésorerie». Elle assure poursuivre les investissements dans la recherche et développement et mise sur une amélioration de l’Ebitda au quatrième trimestre 2024, notamment grâce à «une discipline des coûts conséquente».