Croissance tous azimuts pour Accelleron en 2024

AWP

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Sur l’exercice sous revue, Accelleron a dégagé un chiffre d’affaires de 1,02 milliard de francs, soit une progression de 11,8%.

Accelleron a mis le turbo l’an dernier. Etoffant ses ventes pour la première fois au-delà du cap du milliard de dollars, le fabricant argovien de turbocompresseurs a vu son bénéfice net décoller de 63,1% au regard de 2023 à 179,4 millions. Un dividende rehaussé de 47% à 1,25 franc par action récompensera les actionnaires.

Sur l’exercice sous revue, Accelleron a dégagé un chiffre d’affaires de 1,02 milliard de dollars (900 millions de francs), soit une progression de 11,8%, indique jeudi l’entreprise établie à Baden. A taux de change constants, les ventes ont crû de 12,9%, alors que leur croissance organique s’est elle établie à 7,3%, note l’ancienne division du géant zurichois de l’électrotechnique ABB.

Accelleron note avoir bénéficié l’an passé d’une demande de produits et de services «exceptionnellement élevée» de la part des chantiers navals. Les activités dans le secteur de l’énergie ont elles tiré profit des commandes de systèmes d’alimentation de secours pour les centres de données, lesquels ont compensé la faiblesse temporaire du marché des installations de compression de gaz.

La croissance a également été au rendez-vous durant l’année du centenaire de l’entreprise en matière de rentabilité, le résultat d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (Ebita) gagnant 1,4% à 261,9 millions de dollars. La marge correspondante s’est améliorée de 1,2 point de pourcentage, passant en l’espace d’un an de 24,4 à 25,6%.

Performance supérieure aux attentes

Si l’évolution favorable des affaires s’est répercutée sur l’évolution du bénéfice net, sa croissance reflète aussi le repli des charges uniques liées à la scission d’ABB. Les travaux à cet effet étant désormais achevé, ces coûts se sont montés l’an dernier à quelque 16 millions de dollars, un niveau nettement inférieur aux 77 millions ayant pesé sur la performance douze mois auparavant.

Alors que les revenus se sont inscrits dans le cadre des attentes des analystes, les indicateurs de rentabilité se sont révélés supérieurs aux prévisions. Sondés par l’agence AWP, les experts avaient en moyenne anticipé un chiffre d’affaires de 1,02 milliard de dollars, un Ebita de 255 millions et un bénéfice net de 175 millions.

A la faveur de la solide performance et d’un bilan sain, les actionnaires se verront proposer lors de la prochaine assemblée générale ordinaire du 6 mai prochain le versement d’un dividende de 1,25 franc par action, contre 85 centimes versés au titre de l’exercice 2023.

Dans le détail des activités, les revenus de la plus grande unité Medium & Low Speed, laquelle produit des moteurs de navires, ont enregistré une croissance organique de plus de 10% à 773,5 millions de dollars. Les services, tout comme les programmes de mise à niveau (retrofit), ces derniers permettant notamment aux armateurs de réaliser des économies de carburant, ont soutenu la progression des ventes. Nettement plus petit, le segment High Speed, a en revanche vu ses revenus stagner à 249 millions.

Evoquant l’année en cours, Accelleron se veut optimiste, anticipant une évolution des marchés favorable, tant dans le secteur des moteurs de navires que celui de la production d’énergie. Le chiffre d’affaires devrait ainsi afficher une croissance à taux de change constants entre 4 et 6%. La marge opérationnelle Ebita est pour sa part attendue entre 25 et 26%. L’entreprise note cependant que l’exercice des prévisions se révèle difficile, du fait des importantes incertitudes géopolitiques.

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