Une pause de la BNS en mars est devenue probable – Check conjoncturel de Raiffeisen

Raiffeisen Economic Research

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La perspective d'un «changement d'ère» dans les dépenses de défense européennes a toutefois stimulé l'euro.

Les consommateurs européens affichent une plus grande inquiétude quant à la sécurité de leur emploi. Pendant ce temps, les consommateurs américains commencent à douter de plus en plus des compétences dans les questions économiques de la nouvelle administration et s'attendent à une nouvelle hausse de l’inflation. La Fed peut donc poursuivre sa pause et la BCE continuer à baisser ses taux. La perspective d'un «changement d'ère» dans les dépenses de défense européennes a toutefois stimulé l'euro. De plus, comme l'inflation suisse n'a pas baissé plus que prévu en début d'année, une pause de la BNS en mars est devenue probable.

Au dernier trimestre, la croissance trimestrielle de la Suisse n'a pas été beaucoup plus faible que celle de la dynamique économie outre-Atlantique. Globalement pour 2024 et même pour l'année précédente, le bilan n'est pas aussi bon. 

Aux États-Unis, la forte reprise après la pandémie s'est poursuivie avec une forte hausse de la productivité, notamment grâce à la stimulation massive de l’administration précédente. Avec 2,8%, la croissance réelle du PIB a continué à être supérieure à la moyenne. En Suisse, l'économie globale a connu une croissance inférieure à la moyenne, à hauteur de 0,9% en données corrigées des événements sportifs.

De plus, la croissance de l'année écoulée n'a pas été équilibrée. Elle provient pour moitié de l'industrie chimique et pharmaceutique. En revanche, les autres industries ont contribué négativement pour la deuxième année consécutive au ralentissement de l'industrie européenne et allemande en particulier.

Et dans les secteurs des services, la santé, l'action sociale et l'administration publique ont été les principaux moteurs de la croissance l'année dernière, sous l'impulsion de facteurs démographiques tels que le vieillissement et l'immigration.

Si l'on tient compte de la croissance démographique accrue de la Suisse, l'écart de croissance avec les pays voisins européens se réduit nettement, voire s'est récemment inversé.

Selon les estimations du SECO, le PIB par habitant de la Suisse a très légèrement baissé ces deux dernières années. Dans une comparaison à long terme, la Suisse reste à la traîne de l'Allemagne par exemple, contrairement à la comparaison de la création de valeur économique globale. Or, depuis la pandémie, la Suisse s'en sort toutefois mieux. Le PIB par habitant y est nettement supérieur à son niveau de 2019 (de 2,8%), comme dans l'ensemble de la zone euro. L'Allemagne, en revanche, stagne au niveau d'avant la crise.

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