Les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont enregistré une progression nettement plus marquée qu’attendu la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine sur l’énergie (EIA).

Durant la semaine achevée le 28 février, ces réserves ont progressé de 3,6 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 800’000, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Suite à cette publication, le cours du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en avril poursuivait sa chute entamée en début de séance et lâchait vers 16H10 GMT 3,97% à 65,58 dollars, à quelques cents de son plus bas sur un an.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait lui 3,36% à 68,65 dollars, au plus bas depuis décembre 2021.

La production américaine de brut était pratiquement stable par rapport à la période précédente, à 13,51 millions de barils.

Mais le niveau d’activité des raffineries américaines a diminué: ces dernières ont utilisé leurs capacités à 85,9% la semaine passée, contre 86,5% lors de la période précédente.

En conséquence, leurs besoins en brut ont reculé de 346.000 barils quotidiens, ce qui explique en partie l’augmentation des stocks observée la semaine passée.

La période comprise entre fin janvier et fin février correspond traditionnellement aux États-Unis à la saison d’entretien des raffineries, dont plusieurs voient leurs capacités réduites le temps de procéder aux opérations de maintenance.

Le bond des stocks est aussi partiellement attribuable à un ajustement statistique. L’EIA corrige ainsi chaque semaine les données des périodes précédentes.

Elle a ajouté, cette fois, 168.000 barils quotidiens aux volumes arrivés sur le marché américain, au titre de cette correction statistique, qui n’a pas de rapport avec l’activité de la semaine considérée.

En outre, les États-Unis ont connu une légère baisse conjointe de leurs importations de brut (-1,79% sur une semaine) et de leurs exportations (-1,24% sur une semaine).

Les stocks de brut au centre de livraison de Cushing (Oklahoma), principal terminal de livraison du WTI aux États-Unis, ont augmenté d’environ 1,1 million de barils.