Banco BPM, convoitée par UniCredit, relève son offre d’OPA sur Anima

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Conformément à sa mise en garde du 17 février, le CEO d’UniCredit, Andrea Orcel, pourrait maintenant procéder au retrait de son offre publique d’échange sur la troisième banque italienne.

L’assemblée générale des actionnaires de la troisième banque italienne, Banco BPM, a approuvé vendredi la relance de l’offre publique d’achat (OPA) sur le groupe de gestion d’actifs Anima, relevant son offre de 6,20 à 7 euros le titre.

L’assemblée a approuvé, «avec 97,64% de voix favorables, dans le cadre de l’offre publique d’achat annoncé le 6 novembre 2024 sur les actions ordinaires d’Anima Holding», l’augmentation «de 6,20 à 7,00 euros du prix unitaire proposé», a indiqué BPM dans un communiqué.

Le PDG de la 2e banque italienne UniCredit, Andrea Orcel, avait justement prévenu le 17 février qu’il pourrait retirer son offre publique d’échange (OPE) sur Banco BPM, si cette dernière relançait son OPA sur Anima.

Il avait mis en garde les actionnaires contre «les risques et incertitudes liés aux propositions qui leur ont été faites et les possibles conséquences de leurs décisions», notamment sur les fonds propres de BPM.

M. Orcel avait laissé aussi entendre aux actionnaires que, si UniCredit se retirait, le titre de BPM pouvait chuter.

Le directeur général de Banco BPM, Giuseppe Castagna, avait aussitôt dénoncé des «allégations très dangereuses» visant à «influencer le vote des actionnaires lors de l’assemblée.

UniCredit avait lancé fin novembre une OPE sur Banco BPM, la valorisant à 10,1 milliards d’euros, alors que sa cible s’était engagée peu auparavant dans une OPA sur Anima.

Banco BPM, issue en 2017 de la fusion entre Banco Popolare et Banca popolare di Milano, a jugé largement insuffisante l’offre de sa rivale.

A la mi-décembre, le conseil d’administration de BPM avait demandé au gendarme boursier italien, la Consob, de prendre des mesures afin de «protéger toutes les parties prenantes (de BPM, ndlr) et du marché» et bloquer l’offensive d’UniCredit.

BPM a assuré qu’une fusion avec UniCredit entraînerait 6.000 suppressions d’emplois, compte tenu des synergies de coûts de 900 millions d’euros par an invoquées par sa rivale. UniCredit avait qualifié de «pure conjecture» ces accusations, estimant avoir fait ses preuves «dans la gestion de son personnel».

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