Les cours de l’or noir ont évolué en hausse lundi, rattrapant une partie des pertes de vendredi, mais restant toutefois proches de leur niveau le plus bas depuis le début de l’année, en l’absence de grand catalyseur.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a pris 0,47% à 74,78 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a gagné 0,43% à 70,70 dollars, après avoir ouvert à 69,80 dollars, son niveau le plus bas depuis décembre.
Selon Robert Yawger, de Mizuho USA, «le marché est à la recherche d’une direction», qu’elle soit liée «au chaos tarifaire de Trump, aux évolutions géopolitiques liées à l’Ukraine et à la Russie» ou aux développements au Moyen-Orient puisque «n’importe laquelle de ces situations pourrait devenir un gros titre» dans les jours qui viennent.
Les cours de l’or noir ont été soutenus lundi par les nouvelles sanctions décidées par Washington contre des personnes, des sociétés et des navires accusés de contourner les sanctions contre le pétrole iranien, dans le cadre de sa politique de «pression maximale» sur les ressources de Téhéran.
Les ministères américains des Affaires étrangères et des Finances ont indiqué, dans des communiqués séparés, viser 22 personnes ou sociétés et 13 navires pétroliers.
«Ce réseau», affirme le ministère des Affaires étrangères, «permet d’acheminer illégalement du pétrole iranien à «des acheteurs en Asie».
Ces sanctions ont permis au prix du baril de brut de remonter, alors qu’il chutait à cause d’une confiance des consommateurs amoindrie aux Etats-Unis en réaction à la politique économique de Donald Trump.
Les Etats-Unis sont le premier pays consommateur d’or noir dans le monde, et des anticipations négatives de la demande font baisser le cours du pétrole.
En parallèle, certains journaux suggèrent que «l’administration américaine met la pression sur l’Irak pour reprendre les exportations de pétrole kurde via l’oléoduc Irak-Turquie (ITP) sous peine de sanctions», précisent Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen de DNB.
L’oléoduc, fermé depuis environ deux ans, pourrait rouvrir dès cette semaine.