La Banque cantonale de St-Gall (SGKB) est parvenue à relever son bénéfice en 2024, malgré l’abaissement des taux d’intérêts. L’institut financier s’attend à un exercice 2025 au niveau de l’an dernier.
Sur le plan opérationnel, la banque a moins gagné. Les revenus dans leur ensemble ont perdu 3,3% à 561,7 millions de francs, quand le résultat d’exploitation a reculé de 6,9% à 253,9 millions de francs, selon le communiqué paru mercredi.
Le résultat issu des commissions et services s’est amélioré (+11,4% à 175,9 millions), tout comme celui des activités de négoce (+6,0% à 45,2 millions), tirant profit de la gestion d’actifs et de la bonne santé des marchés financiers, quand le résultat net des opérations porteuses d’intérêts a fondu de 10,4% à 332 millions.
Les dépenses opérationnelles ont crû de 3,8%. L’embauche de nouveaux employés, correspondant à 31 postes à temps plein, a entraîné une hausse des coûts de personnel de 2,7%. Les dépenses générales ont elles gonflé de presque 6% en raison des investissements dans l’informatique.
Il en est ressorti un bénéfice net enrobé de 3,8% à 215,1 millions de francs. Les actionnaires se contenteront d’un dividende inchangé de 19 francs par action, qui leur sera proposé à l’assemblée générale du 30 avril. Le canton de St-Gall, en sa qualité d’actionnaire principal, recevra 58,1 millions.
Avoirs sous gestion au-dessus des 60 milliards
La banque a attiré des afflux d’argent frais à hauteur de 3,1 milliards de francs, portant les avoirs sous gestion à 64,5 milliards. Les prêts à la clientèle ont crû de 5% à 33,8 milliards, dont 31,1 milliards d’hypothèques (+4,7%).
Le patron de l’établissement, Christian Schmid, a précisé en marge des résultats que 14% des avoirs sous gestion venaient de clients ayant leur domicile en Allemagne et que la filiale allemande a contribué à hauteur de 3% au bénéfice l’an dernier. Le CEO assure que SGKB Deutschland s’est fait un nom depuis sa création en 2009 et estime qu’elle fait partie de son coeur de métier stratégique.
Chez son homologue zurichoise (ZKB), l’analyste Ausano Cajrati Crivelli juge positivement la perspective d’un résultat stable en 2025, étant donné que les réserves pour risques bancaires généraux ont déjà été ramenées à zéro en 2024.
Du côté de Vontobel, Andreas Venditti estime que la copie fut légèrement meilleure qu’escompté. Le résultat brut s’est amélioré de 8% entre le premier et le second semestre. En dépit de provisions plus élevées, le portefeuille de crédit semble en bonne santé. Il note que la SGKB entrevoit des incertitudes sur les taux de changes du franc, ce qui aura un impact significatif sur les revenus.
Vers 13h, l’action reculait de 0,5% à 460,50 francs, dans un SPI tout juste à l’équilibre.