À l’unanimité, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) laissera ses taux directeurs entre 4,25% et 4,50% en raison de la performance de l’économie américaine et de l’inflation qui reste élevée par rapport à l’objectif de 2%.
En écho au compte-rendu de la réunion du FOMC de décembre et aux déclarations du gouverneur Christopher Waller le 16 janvier, le président de la Fed, Jerome Powell, maintiendra la perspective de baisses de taux en 2025 puisque la Fed s’attend toujours un retour de l’inflation à la cible de 2% à moyen terme.
Toutefois, il devrait préciser que le FOMC qui suit une approche «dépendante des données» (notamment sur l’inflation et sur le marché du travail) n’a pas d’engagement à l’avance sur le calendrier des futures baisses de taux. En conférence de presse, Jerome Powell pourrait envisager une réduction de taux en mars si les données d’inflation confirment les prévisions de la Fed d’ici là. Cependant, à ce stade, la probabilité d’une telle décision nous semble faible au regard du contexte macroéconomique actuel marqué par le manque de visibilité de l’orientation de la politique économique de l’administration Trump. A l’opposé, bien que la Fed reporte ses baisses de taux, le président de la banque centrale américaine écartera très probablement l’hypothèse d’une hausse de taux.
Le FOMC maintiendra certainement le resserrement quantitatif (QT), les officiels de la Réserve fédérale n’ont pas manifesté de velléité d’arrêter la politique de QT à cette réunion.
En résumé, conformément aux «dots» de décembre qui montraient des baisses de taux moins nombreuses pour 2025, le FOMC devrait faire preuve de prudence lors de sa réunion de janvier en marquant une pause dans sa politique d’assouplissement. La réaction des marchés financiers devrait donc être modérée mais positive grâce à l’optimisme de la Fed sur des futures baisses de taux d’ici la fin de l’année. La trajectoire des taux directeurs américains sera redéfinie lors du comité des 18 et 19 mars avec la mise à jour du «résumé des perspectives économiques» de la Fed (Summary of Economic Projections - SEP) qui dépendra en partie des répercussions potentielles du programme économique de Donald Trump.