Monte dei Paschi poursuit sa baisse en bourse après l’offre sur Mediobanca

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Le titre de la plus vieille banque du monde affiche une perte de 2% à 6,362 euros à la clôture, dans un marché proche de l’équilibre (-0,03%).

Le titre de la banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a baissé de 2% lundi à la Bourse de Milan, après avoir lancé vendredi une offre publique d’échange (OPE) sur la première banque d’affaires Mediobanca, la valorisant à 13,3 milliards d’euros.

Le titre de la plus vieille banque du monde a perdu 2% à 6,362 euros à la clôture, dans un marché proche de l’équilibre (-0,03%). L’action de sa cible Mediobanca gagnait simultanément 0,18% à 16,50 euros.

Le conseil d’administration de Mediobanca se réunira mardi matin pour examiner l’offre de MPS, a indiqué à l’AFP lundi une source financière.

Selon une source proche de Mediobanca, cette offre est considérée comme «hostile» et n’a pas surpris la direction de la banque.

Le titre de Mediobanca s’était envolé vendredi à la clôture de 7,72% à 16,47 euros, dépassant ainsi le prix offert par Monte dei Paschi. MPS avait dévissé de 6,91% à 6,49 euros.

MPS propose d’échanger 2,3 de ses actions pour un titre Mediobanca, valorisant chaque action de la banque d’investissement à 15,992 euros.

«L’offre n’a pas fait l’objet d’un accord» et le conseil d’administration de Mediobanca se réunira pour donner son avis, «dans le but de protéger les intérêts de toutes les parties prenantes et, en particulier, de ses employés», a assuré son directeur général Alberto Nagel dans une lettre adressée aux salariés.

Cette opération a pour but de «créer un nouveau champion national», numéro trois du secteur bancaire italien, derrière Intesa Sanpaolo et UniCredit, a fait valoir Monte dei Paschi.

La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a salué l’offre de MPS samedi: «considérée pendant des années par les citoyens et les politiques comme un problème à résoudre», Monte dei Paschi «est aujourd’hui une banque parfaitement assainie qui lance des opérations ambitieuses.»

Au bord d’une faillite retentissante, la banque de Sienne, fondée en 1472, avait dû être renflouée en 2017 à hauteur de 5,4 milliards d’euros par l’Etat italien qui en est devenu le principal actionnaire.

Longtemps considéré comme le maillon faible du secteur bancaire italien, enchaînant pertes sur pertes, Monte dei Paschi a depuis amorcé un redressement spectaculaire de ses comptes.

L’Etat italien a réduit sa participation à 11,7%, en cédant en novembre au total 15% sur les marchés pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne.

Selon Mme Meloni, un «troisième pôle» né de l’union entre MPS et Mediobanca «pourrait jouer un rôle important dans la sécurisation de l’épargne des Italiens.»

Dans un premier temps, le gouvernement de droite et d’extrême droite avait prévu de marier Monte dei Paschi avec Banco BPM pour former une banque capable de concurrencer Intesa Sanpaolo et UniCredit.

Mais l’offre publique d’échange (OPE) lancée par UniCredit fin novembre sur Banco BPM est venue contrecarrer ce projet, au grand dam du gouvernement.

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