L'alignement des intérêts: un levier essentiel
L'alignement des intérêts entre les fonds et les équipes de direction est fondamental. Concrètement, cela signifie que les dirigeants de la société cible sont invités à investir de leur propre capital dans l'entreprise, aux mêmes conditions que celles proposées au fonds. Lorsque les fonds de Private Equity investissent, ils s’assurent que le management soit pleinement impliqué dans le projet. Cela passe par un co-investissement direct.
Dans le cadre d’une opération de LBO Primaire (Leverage Buy Out), les managers doivent souvent investir entre 6 et 18 mois de salaire, un engagement significatif. Ce co-investissement fait naître un réel engagement de la part du management. Si la société performe, les managers peuvent en récolter les fruits. Si elle rencontre des difficultés, ils resteront engagés, cherchant à redresser la barre pour protéger leur investissement.
Le partage de la plus-value: un incitatif supplémentaire
Le deuxième levier d'engagement réside dans la possibilité d'offrir au management une partie de la plus-value générée lors de la vente de l'entreprise. En moyenne, les managers peuvent récupérer entre 15 et 20% de la plus-value, mais à travers l’achat d'options à prix du marché. Cette incitation renforce leur motivation à atteindre les objectifs du business plan sur le long terme.
Lorsqu’un manager devient actionnaire, son approche change radicalement. De la gestion des coûts à l'optimisation du cash-flow, les managers investis sont plus attentifs à chaque détail, cherchant des opportunités d’amélioration continue pour maximiser la valeur de l’entreprise.
Contrairement aux gérants de fonds cotés qui disposent de moyens plus limités pour interagir directement avec les sociétés de leur portefeuille, les acteurs du Private Equity bénéficient d'une gestion beaucoup plus active et proche.
La gouvernance serrée: un suivi constant
L'un des principaux avantages du Private Equity réside dans sa capacité à instaurer une gouvernance rigoureuse. Un fonds performant connaît son business plan sur le bout des doigts et suit de près l’évolution de l’entreprise. Le fonds de Private Equity adopte une approche proactive, avec des points de contact hebdomadaires avec le management pour suivre les projets stratégiques, tels que les recrutements, les acquisitions et l’expansion vers de nouveaux marchés.
En outre, des conseils d'administration mensuels sont organisés pour évaluer la progression des objectifs et des indicateurs clés de performance. Ces rencontres permettent d’ajuster les stratégies en temps réel si nécessaire et d’assurer que les étapes cruciales du business plan soient respectées.
Ce processus ne se limite pas à une simple supervision, le fonds de Private Equity met à disposition des experts indépendants et ses propres experts opérations pour accompagner le management. Ces experts, en général également rémunérés par des options, apportent des compétences spécifiques complémentaires sur des aspects industriels, commerciaux ou technologiques.
Une gestion active: un capital engagé
Contrairement aux gérants de fonds cotés qui disposent de moyens plus limités pour interagir directement avec les sociétés de leur portefeuille, les acteurs du Private Equity bénéficient d'une gestion beaucoup plus active et proche. Ce modèle, qui combine investissement en capital et gouvernance active, permet aux fonds de Private Equity de générer des rendements plus élevés que les marchés traditionnels. Si les performances passées ne garantissent pas les performances futures, l’approche active des fonds permet en tout cas de maximiser les chances de succès à long terme.
Selon les données de France Invest, le capital-investissement français a généré un taux de rendement interne (TRI) net de tous frais de 13,3% par an sur une période de 10 ans, un rendement nettement plus élevé que celui des indices boursiers traditionnels. Cela met en lumière l'efficacité de ces stratégies axées sur une gestion active et ciblée des entreprises.
Lire également:
Comprendre les mécanismes de performance du Private Equity – Deuxième partie
Les leviers structurels de surperformance du Private Equity – Troisième partie