Les marchés face aux incertitudes sur la politique économique US

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En Europe, Paris progresse de 0,59%, Francfort de 0,62% et Milan prend 0,45%, quand Londres clôture proche de l’équilibre, à -0,05%. A Zurich, le SMI monte de 1,19%.

Les marchés boursiers mondiaux font face aux incertitudes sur la politique économique de Donald Trump, l’Europe s’accrochant aux perspectives de hausses de droits de douanes moins sévères qu’anticipé.

Sur le Vieux continent, la Bourse de Paris a gagné 0,59%, Francfort 0,62%, Milan +0,45%, quand Londres a clôturé proche de l’équilibre, à -0,05%. A Zurich, le SMI a pris 1,19%.

A Wall Street, le Dow Jones glanait 0,05%, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,47% et l’indice Nasdaq flanchait de 1,14% vers 16H45 GMT.

L’humeur est «plus positive» en Europe, déclare Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.

Le taux d’inflation en zone euro en décembre publié mardi par Eurostat a progressé de 0,2 point, à 2,4% sur un an, poursuivant son rebond entamé en octobre.

«L’inflation dans la zone euro a été parfaitement [conforme aux] attentes» des marchés, relève Christophe Boucher, directeur des investissements d’ABN AMRO Investment Solutions.

Les places boursières européennes ont aussi encore un peu profité de «l’euphorie sur les marchés» provoquée lundi par des informations du Washington Post selon lesquelles Donald Trump envisage une augmentation des droits de douane plus limitée qu’escompté.

Selon le journal américain, les équipes du président républicain élu prévoient des hausses des droits de douane pour tous les pays mais limitées à certains secteurs sensibles, par exemple liés à la sécurité nationale, ce qui serait un adoucissement par rapport aux déclarations de M. Trump durant sa campagne.

«C’est faux», a toutefois démenti le président élu sur son réseau Truth Social.

La tendance reste «plutôt favorable aux Bourses européennes» mais «peut s’inverser» aussi vite, met en garde Mme de Montpellier, rappelant que «Trump est par définition un facteur de volatilité sur les Bourses» qui devraient évoluer en fonction des rumeurs sur sa politique économique et des démentis.

A New York, les investisseurs se montrent plus prudents face aux incertitudes.

L’indice PMI de l’institut ISM a toutefois mis en évidence un rebond de l’activité dans le secteur de services en décembre.

«Le fait d’avoir des données qui demeurent positives sur l’activité économique mais avec une inflation qui fait de la résistance pose la question de savoir si la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) va pouvoir continuer de baisser les taux», estime Charlotte de Montpellier.

L’économiste insiste d’ailleurs sur le fait que les anticipations de baisses des taux de la Fed se sont effondrées «depuis octobre-novembre» avec les «fortes probabilités de victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle».

De quoi pousser à la hausse le taux américain à 10 ans. Il s’établissait à 4,68% à 16H45 GMT contre 4,63% lundi à la clôture.

Côté devises, le billet vert prenait 0,14% par rapport à l’euro, à 1,0375 dollar vers 16H45 GMT.

Cette semaine, l’attention des marchés se tournera vers le très attendu rapport sur l’emploi en décembre aux Etats-Unis, vendredi.

«Il s’agit d’un indicateur clé pour évaluer la trajectoire des taux d’intérêt de la Fed pour 2025», commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.

Meta met fin au fact-checking

Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) va mettre fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis, un recul majeur de sa politique de modération des contenus, a annoncé mardi son fondateur et patron Mark Zuckerberg.

L’action du groupe perdait 1,84% à New York vers 16H45 GMT.

Mariage d’agences de photos

L’agence Getty Images (+22,96% à New York vers 16H45 GMT) et la banque d’images Shutterstock (+20,17%) étaient propulsées après l’annonce de leur fusion pour créer un géant du secteur des contenus visuels.

Avec cette opération, les sociétés entendent réaliser des économies de l’ordre de 150 à 200 millions de dollars sur trois ans après la finalisation de la fusion. L’entreprise sera valorisée environ 3,7 milliards de dollars, selon le communiqué.

Le pétrole se maintient

Les cours du pétrole montaient légèrement, poussés par des craintes sur l’approvisionnement depuis la Russie et l’Iran, mais tempérées par les incertitudes sur la stratégie de l’Opep+ et les doutes sur la relance chinoise.

Vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,55% à 76,72 dollars, quand son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, prenait 0,48% à 73,92 dollars.

Le bitcoin chutait quant à lui de 3,40%, à 98.203 dollars.

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