Les marchés financiers mondiaux oscillent lundi entre optimisme concernant de nouvelles annonces de Pékin pour relancer l’économie chinoise et attentisme sur la suite des politiques monétaires des grandes banques centrales.

En Europe, Paris a gagné 0,72% et Londres 0,52% en clôture. Francfort a reculé de 0,19%, tandis que Milan a perdu 0,55%.

A Wall Street vers 17H00 GMT, le Dow Jones restait stable (-0,01%), l’indice à couleur technologique Nasdaq perdait 0,40% tandis que l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,35%.

Les dirigeants politiques chinois, dont le président Xi Jinping, ont annoncé lundi vouloir «assouplir» la politique monétaire du pays l’année prochaine, à l’heure où Pékin cherche toujours à enrayer l’essoufflement de son économie.

Ce changement du discours officiel donne le ton peu avant une importante conférence économique qui pourrait esquisser cette semaine de nouvelles mesures de soutien.

«Il s’agit vraiment de déclarations importantes, un vrai changement de discours, avec une réponse qui s’annonce très forte pour relancer la consommation», explique à l’AFP Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque.

Les valeurs européennes du secteur du luxe, très exposées au marché chinois, ont profité de ces annonces.

En France, LVMH a bondi de 3,52%, Hermès a pris 0,84% et Kering 3,48%. A Londres, Burberry a avancé de 4,32% et à Milan Salvatore Ferragamo s’est envolé de 6,70%.

Chine mis à part, les investisseurs font globalement preuve d’attentisme, avec plusieurs rendez-vous de politique monétaire ces deux prochaines semaines.

En zone euro la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) doit se tenir jeudi, dans un contexte d’inflation en repli et de croissance atone en zone euro.

«Une nouvelle baisse de taux de « 0,25 point, portant le principal taux directeur «à 3% est largement attendue», a détaillé Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.

Aux États-Unis, les investisseurs attendent un indice d’inflation mercredi, qui donnera des perspectives sur la suite de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) qui se réunira les 17 et 18 décembre.

Dans ce contexte, les taux à dix ans américains atteignaient 4,19%, contre 4,15% vendredi en clôture. A deux ans, ils étaient à 4,13%, contre 4,10%.

Les investisseurs scrutent aussi le Moyen-Orient, après que Bachar al-Assad, qui était au pouvoir depuis 24 ans en Syrie, a fui le pays dimanche, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes.

Le pétrole grimpait en réaction au renversement de Bachar al-Assad, chassé dimanche par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes.

Vers 16H50 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain gagnait 1,91% à 68,49 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 1,66% à 72,30 dollars.

L’or, valeur refuge, était aussi orienté à la hausse (+1,36%).

Nvidia visé par une enquête en Chine

La Chine a lancé lundi une enquête sur le géant américain des puces Nvidia (-3,06% vers 16H50 GMT) pour violation présumée des lois antimonopole, a annoncé la télévision d’Etat CCTV.

La défense en berne

Les valeurs liées au secteur de la défense ont dévissé en Europe, après une rencontre entre Trump et Zelensky samedi lors duquel le futur président américain a appelé à un cessez-le-feu et à des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Rheinmetall (-6,14%) et Renk (-7,16%) ont reculé franchement en Allemagne. Ailleurs en Europe, le français Thales a perdu 1,41% et le britannique BAE Systems 2,48%. Leonardo a reculé de 5,29% en Italie.

Le bitcoin recule

Le bitcoin atteignait 98.111 dollars vers 16H50 GMT, reculant de 1,97% par rapport à la veille, après avoir pourtant dépassé à nouveau dans l’après-midi le seuil symbolique des 100.000 dollars déjà atteint la semaine dernière.

La plus célèbre des cryptomonnaies affiche un gain 130% depuis le 1er janvier.

Sur le marché des changes, la devise américaine était stable (-0,06%) face à la monnaie unique, à 1,0574 dollar pour un euro.