L’équipe de recherche de notre boutique Quality Growth comprend trois anciens journalistes d’investigation qui utilisent leur expérience pour sortir des sentiers battus et recueillir des informations auprès de sources non traditionnelles: clients, fournisseurs, anciens cadres, avocats spécialisés du secteur, et même universitaires.
En exploitant des sources non conventionnelles, nos «analystes d’investigation» nous aident à identifier certaines tendances avant le marché, d’éviter des erreurs d’investissement coûteuses et d’évaluer certaines logiques d’investissement à l’aune de perspectives inattendues. En bref, leurs contributions constituent désormais une composante incontournable de la recherche de la boutique Quality Growth.
Prendre en charge les signaux d’alarme
Fort de plusieurs décennies d’expérience en tant que journaliste d’investigation dans les rédactions de BusinessWeek et du Wall Street Journal, Robert Berner repère les informations permettant de détecter des risques et des opportunités que l’analyse fondamentale pure pourrait ne pas identifier. Ses conclusions incitent souvent nos gérants à repenser une position ou de renforcer la thèse initiale. Ce fut le cas pour RB Global, où les recherches menées sur le terrain ont conduit le gérant à renforcer sa position.
Étude de cas n° 1: une conviction renforcée pour RB Global
Société de vente aux enchères d’équipements lourds, RB Global a procédé à l’acquisition d’IAA, une société de vente aux enchères en ligne de voitures endommagées. Alors que le modèle commercial d’IAA était perçu comme un moyen efficace d’écouler rapidement des voitures et d’en obtenir des prix élevés, la société s’est retrouvée en difficulté. La société avait perdu un contrat national de première importance avec Geico, du fait du non-respect de certains accords au niveau des services. [plus de détails sur l’étude]
Prévenir les explosions
La capacité des journalistes à ignorer les idées préconçues s’avère particulièrement précieuse pour identifier les biais de confirmation auxquels sont soumis les analystes. Le cas de Dollar General, une ancienne position, l’illustre bien. Après l’ouverture de la ligne début 2020, des accrocs ont commencé à apparaître dans la mission de Dollar General. Ancienne rédactrice de BusinessWeek et reporter pour Dow Jones Newswires, Barron’s Magazine et le Wall Street Journal, Mara Der Hovanesian avait identifié les difficultés financières auxquelles étaient confrontés les clients de cette enseigne de grande distribution. Elle avait également constaté que les plans de croissance agressifs de Dollar General suscitaient de plus en plus de retours négatifs. Ses recherches avaient incité le gérant à fermer la position en mai 2022, quelques semaines seulement après que le titre ait atteint son plus haut niveau historique et avant qu’une amende du département américain du Travail ne lui soit imposée. Depuis, l’action s’est effondrée.
Étude de cas n° 2: réagir aux premiers signaux d’alerte
Dollar General s’est, pendant des décennies, concentré sur la vente au détail de produits de première nécessité à bas prix dans des zones rurales et auprès de communautés à faibles revenus, ce qui lui a tout autant permis de prospérer dans les périodes fastes que difficiles. Après sa privatisation en 2007 et son introduction en bourse, cette société, basée dans le Tennessee, s’est dotée d’une stratégie rationalisée visant à maintenir ses coûts à un niveau bas et tout en se lançant dans une campagne d’expansion agressive à l’échelle nationale. Le nombre de magasins est ainsi passé de 12'000, en 2015, à 20'000 aujourd’hui, de sorte qu’elle dépasse des rivaux comme Wal-Mart et Target sur le nombre de nouveaux magasins. Le format des magasins Dollar General a eu l’une des croissances les plus rapides dans le paysage de la grande distribution américaine. Les nouvelles optimisations de la chaîne d’approvisionnement et la rationalisation des coûts de main-d’œuvre ont permis de dégager des marges bénéficiaires élevées et de solides performances financières. [plus de détails sur l’étude]
Évaluation des thèses d’investissement
Nos analystes d’investigation travaillent sur des projets aussi variés que les zones géographiques et les secteurs dans lesquels nous investissons. Il leur arrive parfois de revenir sur une participation antérieure afin d’analyser la viabilité d’un nouveau produit ou service, d’évaluer les pressions concurrentielles ou d’examiner les éventuels changements de culture d’entreprise. Dans le cas de la société de cosmétiques Estée Lauder, Zhen Li, qui est basée à Hong Kong, avait évalué la capacité de l’entreprise à redresser ses activités en Chine. Zhen Li dispose d’une expérience passée au New York Times à Shanghai où elle couvrait les sujets liés à la Chine et a, plus tard, travaillé en tant que reporter indépendante sur l’industrie nucléaire chinoise. Robert Berner a enquêté sur l’impact de la restructuration de l’entreprise Estée Lauder.
Étude de cas n° 3: Refuser de réinvestir dans Estée Lauder
Alors que nous avions précédemment vendu notre position dans Estée Lauder du fait des inquiétudes liées à ses activités en Chine, nous avons évalué l’opportunité d’un réinvestissement dans ce titre, mais nous sommes aperçus que des inquiétudes subsistaient. Les mauvaises performances étaient perçues comme le résultat d’une faiblesse cyclique, mais, lorsque Zhen a commencé à approfondir le sujet, d’importants problèmes propres à l’entreprise ont été découverts. [plus de détails sur l’étude]