L’agence de notation Fitch a relevé vendredi d’un cran la note de la dette à long terme de l’Argentine, qui passe de CC à CCC, mais reste en catégorie spéculative, et n’assortit cette note d’aucune perspective.

Le relèvement de la note «reflète des développements qui ont amélioré la confiance de Fitch dans la capacité des autorités à effectuer les prochains remboursements d’obligations en devises sans chercher à obtenir un quelconque allègement», détaille l’agence dans un communiqué.

«Les entrées de dollars provoquées par une amnistie fiscale réussie ont commencé à augmenter les réserves internationales et devraient continuer à le faire à mesure qu’elles circulent dans le système financier, soutenant ainsi l’accès des souverains au dollar», ajoute Fitch.

L’agence de notation relève cependant que «des risques pèsent toutefois sur la capacité de remboursement, (...) étant donné les perspectives encore incertaines d’une transition vers des politiques monétaires et de change susceptibles d’assurer une amélioration durable des réserves et une reprise de l’accès au marché».

En onze mois le gouvernement de l’ultralibéral Javier Milei a reconquis un équilibre budgétaire au prix d’un «ajustement choc», de coupes sombres dans les dépenses publiques.

Victimes collatérales: pouvoir d’achat et activité économique, qui ont enlisé dans la récession une Argentine où la pauvreté touchait au premier semestre 52% de la population, selon les chiffres officiels.

Entrée en récession sous l’impact conjugué de l’inflation et de l’austérité, l’économie argentine devrait se contracter de 3,5% en 2024, selon le FMI, avant une reprise estimée à +5% en 2025.

L’inflation a poursuivi en octobre une décélération observée depuis plusieurs mois, mais était toujours de 193% sur un an.

A peine six mois après un billet de 10.000 pesos, l’Argentine vient même de lancer un billet de 20.000 pesos, désormais plus grosse coupure en circulation.

L’Argentine de Javier Milei, allié déclaré du président élu américain Donald Trump dont il partage le climatoscepticisme, a retiré jeudi sa délégation de la COP29, qui se déroule à Bakou (Azerbaïdjan).