Argentine: le gouvernement Milei démarre avec une inflation à près de 161% sur un an

AWP

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L’indice de novembre est dans la continuité de ceux d’août et septembre, supérieurs à 12%, et qui déjà constituaient les pires résultats mensuels depuis 32 ans.

L’Argentine a enregistré en novembre une inflation de 12,8% restant dans des niveaux mensuels record depuis plus de 30 ans, et cumulant à 160,9% sur un an, néfaste base de départ du gouvernement ultralibéral de Javier Milei, investi il y a trois jours.

L’indice de novembre, publié mercredi par l’Institut national de la statistique (Indec), est dans la continuité de ceux d’août et septembre, supérieurs à 12%, et qui déjà constituaient les pires résultats mensuels depuis 32 ans.

L’inflation cumulée sur onze mois depuis janvier 2023 est de 148,2%, mais atteint 160,9% en glissement interannuel.

Une forte inflation était pressentie pour novembre, selon la plupart des analystes, et devrait s’élever encore en décembre puis en janvier 2024, premiers mois de la présidence Milei, en raison notamment d’une «libération» progressive des étiquettes, avec la fin des mécanismes d’encadrement des prix que tentait tant bien que mal le gouvernement (centre-gauche) sortant.

Le gouvernement du président Milei, investi dimanche, a comme il l’avait promis engagé une thérapie de choc pour la troisième économie d’Amérique latine.

Mardi soir, il a annoncé une dévaluation de plus de 50% du peso, la réduction de subventions aux transports et à l’énergie, de drastiques réductions dans la haute fonction publique, dans une série de mesures «d’urgence» pour stabiliser une économie en proie à un déficit budgétaire et une inflation chroniques.

Un des tout premiers effets de la dévaluation devrait toutefois être une répercussion sur les prix, donnant un nouveau coup de fouet à l’inflation, avant une stabilisation vers la fin 2024 qu’ambitionne le gouvernement.

«Nous allons être pires qu’avant en matière d’inflation pendant quelques mois, et je le dis parce qu’une vérité inconfortable est préférable à un mensonge confortable», a mis en garde mardi le ministre de l’Economie Luis Caputo, annonçant les premières mesures d’austérité, bien qu’avec un volet social «renforcé» pour les plus vulnérables, pour un pays comptant plus de 40% de pauvres.

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