Le fournisseur de solutions logicielles uranais SoftwareOne a promu son responsable commercial Raphael Erb au poste de directeur général (CEO), en lieu et place de Brian Duffy, dès le 1er novembre. La rocade est concomitante d’un avertissement sur résultats pour l’ensemble de l’exercice, dans le sillage d’un troisième trimestre officiellement décevant pour l’entreprise sise à Stans.
L’imminent ex-timonier, nommé au printemps 2023 et qui partira relever un nouveau défi professionnel de l’autre côté de l’Atlantique, clamait en avril dernier encore vouloir rester en place. Son successeur avait, lui, intégré la direction du spécialiste de l’informatique nuagique fin juillet, après avoir déjà oeuvré pendant un quart de siècle pour l’entreprise.
Au printemps dernier, c’était la quasi-totalité des fauteuils administratifs qui avait changé d’occupants, sur fonds de querelles intestines autour de l’indépendance du groupe.
L’objectif de croissance pour l’année en cours a par ailleurs été modéré entre 2 et 5%, contre 7 à 9% jusqu’ici et celui pour la marge Ebitda entre 21 et 23%, contre 24,5 à 25,5%. La croissance organique en 2026 reste attendue à plus de 10% (environ 15% jusqu’ici et la marge Ebitda autour de 27% (28%).
Entre juillet et fin septembre, le chiffre d’affaires s’est enrobé de 1,4% à 236,7 millions de francs, impliquant une croissance organique de 3,1%. La marge Ebitda ajustée s’est établie à 16,6%, pour un résultat afférent de 39,2 millions.
Christian Bader, pour la Banque cantonale de Zurich, constate que le troisième trimestre a douché tant les espoirs de la direction de SoftwareOne que les attentes des analystes. L’expert campe sur une appréciation neutre du titre. Une prudence partagée par Chandramouli Sriraman et Diego Esteban, chez Stifel, qui considèrent la juste valorisation à terme de la nominative autour de 20 francs.
A 10h20, la nominative SoftwareOne décrochait de 30% à 8,96 francs, lanterne rouge incontestée d’un SPI en retrait de 0,80%.