Le marché du travail suisse sous pression

AWP

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Swissstaffing, la faîtière du travail temporaire, a enregistré au troisième trimestre une chute d’environ 26% des chiffres d’affaires avec les recrutements pour des postes fixes.

Le marché de l’emploi en Suisse se trouve sous pression et devrait le rester ces prochains mois, en raison du ralentissement conjoncturel chez les principaux partenaires économiques de la Confédération.

Swissstaffing, la faîtière du travail temporaire, a enregistré au troisième trimestre une chute d’environ 26% des chiffres d’affaires avec les recrutements pour des postes fixes, accentuant son repli après les baisses de près de 21% et de 6% observées aux deux partiels précédents, a détaillé l’association jeudi dans une étude.

Le travail intérimaire a quant à lui fait état d’une baisse de plus de 5% des horaires de travail, demeurant à peu près aux niveaux observés depuis le milieu de l’année dernière.

«Cette évolution démontre l’incertitude grandissante des entreprises, qui sont sur la retenue avec les créations de postes en raison des perspectives incertaines», ont souligné les experts de Swissstaffing.

Le léger rebond économique attendu l’année prochaine ne devrait pas suffire à contrebalancer cette tendance négative, ont-ils ajouté.

Pour 2025, les économistes de la Banque nationale suisse (BNS) tablent sur une accélération du produit intérieur brut (PIB) d’environ 1,5%, après une croissance autour de 1,0% anticipée pour cette année. Dans la zone euro, principal partenaire économique de la Confédération, la Banque centrale européenne (BCE) anticipe un PIB en hausse de 0,8% cette année, puis une accélération de 1,3% la suivante.

Les experts interrogés par l’institut de recherches KOF tablent sur un taux de chômage à 2,4% en 2024, puis à 2,6% en 2025. C’est nettement moins que les 6,5% prévus par la BCE dans la zone euro cette année et en 2025.

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