Le marché du travail affiche des perspectives positives en Suisse, surtout dans l’industrie manufacturière et le secteur bancaire alors que la restauration prévoit des coupes. Les entreprises prévoyant de recruter ces prochains mois sont plus nombreuses que celles planifiant une réduction d’effectifs.
Le baromètre de l’emploi du KOF a progressé pour la première fois depuis le point culminant à 16,6 points au deuxième trimestre 2022, qui avait marqué le rebond économique post-Covid. Après avoir atteint le creux de la vague à 4,2 points au second partiel 2024, il est remonté à 5,2 points au troisième trimestre, a détaillé l’institut de recherches économiques KOF lundi dans un communiqué.
Selon un sondage réalisé auprès de 4500 sociétés, la majorité des firmes interrogées estiment que leurs effectifs sont trop bas. Les entreprises sont donc plus nombreuses à vouloir recruter ces trois prochains mois qu’à prévoir de licencier.
Les perspectives sont étonnamment positives dans le secteur manufacturier, qui fait pourtant face à un ralentissement de la demande internationale et à la force du franc qui handicape les exportations helvétiques. Alors qu’elles étaient encore majoritaires à vouloir abaisser leurs effectifs au deuxième trimestre, une petite majorité prévoit désormais d’embaucher.
La tendance est également positive dans le secteur bancaire, mis à mal l’année dernière par la disparition de la deuxième banque du pays, Credit Suisse, et de nombreuses suppressions de postes.
Les domaines de la vente au détail et du commerce de gros s’attendent par contre à réduire leurs effectifs, tout comme la restauration où le baromètre de l’emploi a sombré à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2021.