Repenser les taux d’intérêt

César Pérez Ruiz, Pictet Wealth Management

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Le rapport sur l’emploi américain freine les anticipations de baisse des taux. Les tensions au Moyen-Orient soutiennent les cours du pétrole. Sur le front des bénéfices, les sociétés liées à la consommation souffrent.

Le secteur manufacturier américain s’est encore contracté en septembre, mais les créations d’emplois non agricoles du mois dernier, nettement plus importantes qu’anticipé, ont permis au S&P 500 d’enregistrer un gain de 0,3%. 

Conjugués au bond des cours du pétrole, les chiffres de l’emploi ont fait grimper les rendements obligataires, les investisseurs renonçant à espérer d’importantes baisses de taux de la Fed, ce qui a plombé les performances des petites capitalisations américaines. 

Plus sensibles aux taux d’intérêt, les bons du Trésor à court terme ont reculé davantage que les échéances longues, tandis que la forte hausse des rendements souverains renforçait le dollar. Le billet vert s’est ainsi apprécié par rapport à toutes les grandes devises, en particulier le yen, le nouveau Premier ministre japonais se montrant opposé à toute nouvelle hausse des taux de la BoJ dans l’immédiat. 

Entraînant les actions asiatiques dans leur sillage, les actions chinoises ont poursuivi leur redressement dans l’attente de nouvelles mesures de relance. Malgré la hausse des rendements, les emprunts d’Etat européens se sont mieux comportés que les bons du Trésor, la faiblesse de l’inflation laissant présager une nouvelle baisse des taux de la BCE ce mois-ci.

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