USA: la baisse des taux de la Fed, un premier pas approprié, juge Raphael Bostic

AWP/AFP

1 minute de lecture

Ce demi-point de moins «nous positionne bien si les risques pesant sur nos mandats s’avéraient moins équilibrés que je ne le pense», indique le président de la Fed d’Atlanta.

L’abaissement des taux d’un demi-point de pourcentage annoncé la semaine dernière par la banque centrale américaine (Fed) était «une première étape appropriée et nécessaire», a déclaré lundi un responsable de l’institution de politique monétaire.

«Entamer le processus de réduction des taux était une première étape appropriée et nécessaire pour recalibrer la politique monétaire à la lumière de l’évolution des conditions économiques», a dit Raphael Bostic, président de la Fed d’Atlanta, lors d’un discours au European Economics and Financial Centre.

La Fed a annoncé mercredi sa première baisse des taux depuis 2020, d’un demi-point de pourcentage, plaçant ses taux dans la fourchette de 4,75-5,00%, et surprenant certains observateurs qui tablaient plutôt sur une baisse d’un quart de point.

Ce demi-point de moins «nous positionne bien si les risques pesant sur nos mandats (la stabilité des prix et le plein emploi, NDLR) s’avéraient moins équilibrés que je ne le pense», a indiqué Raphael Bostic.

Ainsi, si l’inflation rebondissait, la Fed pourrait «ralentir, voire arrêter le rythme des nouvelles réductions» de taux.

A l’inverse, «si le marché du travail s’avérait nettement moins sain qu’il ne le paraît actuellement, la réduction d’un demi-point de pourcentage nous placerait dans une meilleure position d’ajustement qu’une réduction plus modeste ne l’aurait fait», a-t-il justifié.

Il a ajouté qu’une baisse d’un quart de point seulement «aurait dissimulé l’incertitude croissante quant à la trajectoire du marché du travail», tout en précisant que la situation de l’emploi «n’est certainement pas encore dans le rouge».

«Une certaine incertitude subsiste quant à savoir si nous pouvons réellement être certains que nos objectifs en matière d’inflation et d’emploi sont pleinement réalisables», a souligné le président de la Fed d’Atlanta, qui dispose en 2024 du droit de vote tournant à la Fed.

M. Bostic a fait état de «deux risques équivalents» auxquels la Fed devra faire face dans les mois à venir: «agir trop rapidement», ce qui pourrait conduire à ce que «l’inflation n’atteigne pas l’objectif» de 2%, ou «laisser une politique restrictive trop longtemps, ce qui pourrait entraîner des dommages injustifiés au marché du travail».

L’indice PCE de l’inflation, que la Fed veut ramener à 2%, était resté stable en juillet, à 2,5% sur un an. Les chiffres d’août seront publiés le 27 septembre.

Le taux de chômage s’élevait à 4,2% en août, en léger recul, mais les créations d’emplois ont été moins nombreuses.

A lire aussi...