Les bourses américaines et européennes montaient mardi après un indicateur sur les prix de gros aux Etats-Unis qui a montré un ralentissement, à la veille d’un point important sur l’inflation.
Au lendemain d’une séance dispersée, les principaux indices américains étaient unanimement dans le vert: le Nasdaq prenait 1,85%, le S&P 500 1,16% et le Dow Jones 0,59% vers 11h50 locales.
En Europe, après avoir souffert en milieu de séance, Paris a gagné 0,35%, Francfort 0,48%, Londres 0,30% et Milan 0,25%. Quant à la Bourse suisse, elle a vu son indice phare SMI prendre 0,46%.
L’indice des prix de gros aux Etats-Unis (PPI), qui mesure la hausse des prix côté producteurs, a progressé légèrement en juillet (+0,1% sur un mois), principalement du fait d’une progression plus marquée des prix des biens. Le rythme est toutefois plus faible que les attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données Factset, un bon présage pour l’évolution des prix.
«Ces données ne vont pas remettre en cause la volonté du Comité monétaire de la Fed (FOMC) de réduire les taux en septembre», a commenté Carl Weinberg, économiste en chef pour Oxford Economics. «Cependant, elles n’appellent pas non plus à des baisses de taux d’urgence ou massives pour éviter une glissade de l’inflation», a ajouté l’analyste.
Les investisseurs attendent surtout mercredi les tendances d’inflation de l’indice CPI, qui mesure l’évolution des prix à la consommation. Ils s’en serviront pour modifier ou conforter leurs estimations sur l’ampleur de la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) qu’ils espèrent en septembre.
Malgré une pression de plus en plus forte, la Fed a jusqu’ici joué la prudence, préférant retarder sa première action à la baisse tant qu’elle n’avait pas la certitude que l’inflation prenait bien le chemin l’amenant vers sa cible de 2%, alors que cette dernière est restée relativement stable sur la première moitié de l’année.
Les investisseurs craignent que les mesures de la Fed pour ramener l’inflation sous contrôle aient poussé l’économie américaine en récession.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des Etats aux Etats-Unis et en Europe reculaient après l’indicateur PPI.
Starbucks s’envole après un changement de patron
Le géant américain du café Starbucks, qui subit depuis plusieurs mois une baisse d’activité dans un contexte de hausse des prix et de pressions d’actionnaires, a annoncé mardi le départ à effet immédiat de son patron Laxman Narasimhan, en poste depuis seize mois. L’action bondissait de 20%, comblant pratiquement toutes ses pertes depuis le 1er janvier. Il doit être remplacé à partir du 9 septembre par le patron de la chaîne de restauration rapide mexicaine Chipotle, Brian Niccol.
L’action Chipotle, un des titres les plus dynamiques du marché depuis un an, accusait le coup, chutant de 9,5%.
Le pétrole fléchit
Les cours du pétrole fléchissaient mardi après une légère révision à la baisse des prévisions de croissance de la demande dans un rapport de l’Opep et à un ralentissement de la croissance observé au cours du deuxième trimestre par un autre rapport de l’Agence internationale de l’énergie.
Vers 17h45, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, lâchait 1,69% à 80,90 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, 1,80% à 78,62 dollars.
Sur le marché des changes, l’euro montait de 0,16% face au dollar à 1,0949 dollar pour un euro, le billet vert perdant de l’éclat contre la plupart des principales devises.
Le bitcoin gagnait 1,09% à 59’500 dollars.