Bourses asiatiques: Tokyo clôture en baisse, Hong Kong dans le rouge

AWP

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L’indice vedette Nikkei de la capitale nippone a lâché 0,16% à 40.063,79 points, accusant sur l’ensemble de la semaine un recul de 2,7%. L’indice élargi Topix a perdu 0,27% à 2.860,83 points.

La Bourse de Tokyo a terminé en baisse vendredi dans la foulée des inquiétudes de Wall Street sur la politique américaine et les valeurs technologiques, et Hong Kong chutait après une importante réunion du comité central du Parti communiste chinois.

L’indice vedette Nikkei de la capitale nippone a lâché 0,16% à 40.063,79 points, accusant sur l’ensemble de la semaine un recul de 2,7%. L’indice élargi Topix a perdu 0,27% à 2.860,83 points.

«Une nouvelle secousse avant les résultats d’entreprises a encore donné la frousse à Wall Street ce jeudi», a résumé Stephen Innes de SPI Asset Management, selon qui «les investisseurs commencent à se demander si la course à l’IA ne risque pas de rencontrer quelques nids-de-poule».

Alors que les «Sept magnifiques» technologiques ont de nouveau reculé à New York jeudi, «la grande question est la suivante: ces titans de la technologie peuvent-ils transformer leurs grands projets en bénéfices réels?», a-t-il ajouté.

A Tokyo, le fabricant d’outils de précision pour l’industrie des semi-conducteurs Disco Corp. a chuté de 4,63% après des résultats en deçà des attentes pour son premier trimestre.

Les marchés, qui misaient sur une victoire de Donald Trump à la présidentielle de novembre depuis l’attentat qui l’a visé le week-end dernier, regardaient aussi avec inquiétude les incertitudes quant à la candidature de l’actuel président américain Joe Biden à sa réélection.

Les appels à ce que M. Biden laisse la place deviennent de plus en plus audibles au sein du parti démocrate, et l’arrivée d’un nouveau candidat pourrait relancer la course, ajoutant à l’anxiété des investisseurs.

L’indice Hang Seng de Hong Kong était en baisse de 1,9% vers 06H10 GMT à l’issue d’une réunion organisée à Pékin par le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, qui a notamment appelé à stimuler la consommation sans proposer pour l’heure de mesure concrète pour relancer la croissance chinoise.

Au Japon, l’indice des prix à la consommation pour juin, publié vendredi avant l’ouverture, s’est par ailleurs établi à +2,6% sur un an hors produits frais, en hausse par rapport à mai mais inférieur aux prévisions, ce qui pourrait néanmoins conforter la Banque du Japon dans sa politique de lente normalisation monétaire.

«Nous prévoyons que l’inflation sous-jacente se maintiendra autour de 2% jusqu’à début 2025, ce qui devrait inciter la BoJ à relever ses taux ce mois-ci et en octobre», a commenté Marcel Thieliant de Capital Economics.

La politique accommodante de la BoJ contribue notamment à la faiblesse du yen, malgré les récentes interventions du gouvernement japonais pour le soutenir.

Mais la devise nippone ne devrait pas rebondir dramatiquement tant que les écarts monétaires restent importants entre la Fed et la BoJ, selon M. Innes.

«Il faudra un changement tectonique de la politique (de la BoJ) et trois réductions de la Fed pour que le cours USD/JPY puisse espérer revenir à des niveaux inférieurs à 150», a-t-il jugé.

Après être remonté la veille, le billet vert remontait à 157,79 yens vers 06H10 GMT, contre 157,37 yens jeudi à 21H00 GMT.

L’euro progressait aussi à 171,74 yens contre 171,48 yens la veille, et valait 1,0884 dollar contre 1,0897 dollar jeudi.

Les cours du pétrole étaient dans le rouge: vers 06H00 GMT, le baril de WTI américain perdait 0,69% à 82,25 dollars et celui de Brent de la mer du Nord lâchait 0,59% à 84,61 dollars.

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