La Fed ne devrait pas faire de cadeaux aux marchés lors de sa réunion de juin

Christian Scherrmann, DWS

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Il ne faut pas s’attendre à une baisse des taux avant le troisième trimestre. Jerome Powell ne donnera pas un nouvel espoir prématuré d'assouplissement de la politique monétaire.

Le 12 juin, la Réserve fédérale (Fed) se réunira et publiera, outre sa décision sur les taux d'intérêt, ses nouvelles prévisions économiques et de taux d'intérêt. Nous recommandons aux participants au marché de ne pas espérer avoir le vent en poupe à la lecture de ces résultats. Premièrement, parce que nous ne prévoyons pas de baisse des taux avant le troisième trimestre et deuxièmement, parce que nous pensons que le président de la Fed, Jerome Powell, ne donnera pas aux investisseurs un nouvel espoir prématuré d'assouplissement de la politique monétaire.

Nous pensons qu'il a commis cette erreur en octobre 2023, lorsqu'il a pratiquement exclu toute nouvelle hausse des taux d'intérêt et qu'il a orienté les regards vers une baisse des taux. Cela a suffi aux marchés pour anticiper l'assouplissement prévu et faire baisser les rendements des emprunts d'État américains à 10 ans de plus d'un point de pourcentage. La Fed doit faire face au reproche selon lequel cela pourrait avoir contribué à la résurgence de tendances haussières au printemps 2024.

Ne serait-ce que pour ne pas avoir à subir à nouveau ces accusations, nous pensons que la Fed restera très discrète après la prochaine réunion. Ces dernières semaines déjà, ses membres ont évité de se positionner clairement, des voix très différentes s'élevant de leur camp. Selon nous, la règle empirique selon laquelle il faut au moins trois mois de données favorables pour compenser trois mois de données défavorables plaide également en faveur de l'attentisme. Nous prévoyons donc une première hausse des taux d'intérêt au troisième trimestre, qui pourrait être suivie de trois autres jusqu'à l'été 2025.

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