Les marchés européens indécis après des indicateurs d’inflation

AWP

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Paris grappille 0,18% et Londres avance de 0,57%, tandis que Francfort termine à l’équilibre (+0,01%). Sur la semaine, ces trois places boursières sont cependant en repli. A Zurich, le SMI progresse de 1,10%.

Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi lors d’une séance hésitante, le marché s’interrogeant sur le calendrier des baisses de taux des banques centrales européenne et américaine après la publication en cours de séance de données d’inflation.

En Europe, la Bourse de Paris a grappillé 0,18% et Londres a avancé de 0,57%, tandis que Francfort a terminé à l’équilibre (+0,01%). Sur la semaine, ces trois places boursières sont cependant en repli. A Zurich, le SMI a gagné 1,10%.

A New York, les trois principaux indices de Wall Street prenaient des directions différentes. Vers 16H05 GMT, le Nasdaq abandonnait 1,40%, le S&P cédait 0,64%, tandis que le Dow Jones était stable (+0,05%).

Le marché digère l’indice PCE publié vendredi pour le mois d’avril. Indicateur de l’inflation américaine privilégié par la banque centrale des Etats-Unis (Fed), cet indice est sorti en ligne avec les attentes du marché.

L’inflation est restée stable en avril aux Etats-Unis, à 0,3% sur un mois et 2,7% sur un an, comme attendu. L’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, est elle aussi stable en avril sur un an, à 2,8%, mais a ralenti sur un mois, à 0,2%.

«Le fait que l’inflation sous-jacente continue de baisser, même lentement, et qu’elle ne soit plus si loin des 2% évacue la possibilité d’un retour aux hausses de taux de la Fed, mais cela ne suffit pas pour qu’elle se précipite vers des baisses», a commenté Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques de CPR AM.

La surprise est venue des dépenses des ménages américains qui ont, elles, fortement ralenti en avril. Elles n’ont progressé que de 0,2%, contre 0,7% en mars et 0,3% espéré pour avril par les économistes.

«Il y a un ralentissement global aux Etats-Unis, visible au travers des chiffres de la consommation, sur les publications d’entreprises» et sur la «croissance, avec la révision jeudi à la baisse du PIB américain au premier trimestre», a expliqué Guillaume Chaloin, directeur des gestions actions de Delubac AM.

«Ce n’est pas exactement une bonne nouvelle» puisqu’une «absence de croissance couplée à de l’inflation signifie que la Fed ne peut pas tout de suite baisser ses taux», a-t-il poursuivi.

Le marché n’écarte pas le scénario d’une «stagflation», c’est-à-dire de l’inflation avec une activité économique qui, elle, ne progresse pas, a-t-il signalé.

La première partie de la séance européenne a aussi été marquée par la publication de chiffres d’inflation, pour la zone euro en mai, qui ont révélé une accélération de la hausse de prix, supérieure aux attentes.

Si ces chiffres ne remettent pas en question le scénario d’une première baisse des taux de la BCE à l’issue de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine, ils éloignent cependant la probabilité d’une seconde baisse au mois de juillet.

Sur le marché des changes, l’euro gagnait 0,19% face au billet vert, à 1,0852 dollar pour un euro, vers 16H00 GMT.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’Allemagne à dix ans atteignait 2,66% et restait, comme la veille, au plus haut depuis novembre. Le taux d’intérêt de l’emprunt de l’Etat américain à dix ans descendait quant à lui à 4,50% contre 4,55% en clôture la veille.

Trump Media en chute à Wall Street

Au lendemain du verdict au procès de Donald Trump, reconnu coupable des 34 chefs d’accusation retenus contre lui, le groupe de médias de l’ancien président américain abandonnait 9,66% à New York vers 16H05 GMT.

Atos attend son verdict

Le sauveteur d’Atos devrait être connu «d’ici la fin du week-end», alors que les discussions se poursuivent entre les candidats à la reprise du géant informatique français, lourdement endetté, et ses créanciers.

Atos a affiché la pire baisse de l’indice élargi paneuropéen Stoxx 600: son action a abandonné 14,92%, terminant à 1,67 euro et touchant son plus bas niveau en clôture.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Vers 16H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, lâchait 0,26%, à 81,65 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, valait 77,27 dollars (-0,82%).

Le bitcoin cédait 1,63%, à 67.354 dollars.

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