Le Conseil fédéral s’engage pour un congé paternité de 2 semaines

AWP

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Pour le conseiller fédéral Alain Berset, un tel congé permet au père de s’impliquer davantage dans la famille.

Le Conseil fédéral s’engage pour un congé paternité de deux semaines en votation le 27 septembre. Pour le conseiller fédéral Alain Berset, un tel congé permet au père de s’impliquer davantage dans la famille.

Une naissance est un événement important qui change durablement la vie d’un couple. Le congé actuel de un ou deux jours ne correspond plus à la réalité actuelle. Un congé plus long permettra au néo-papa de s’engager dans le nouveau quotidien et de décharger la mère. Toute la famille en profite. «Il est important de faire ce pas», estime Alain Berset.

Le but est également de garantir un minimum de jours de congé payés pour tous les pères. En effet, a souligné M. Berset, certaines entreprises accordent un congé de plusieurs jours voire de plusieurs semaines. Il en résulte une immense disparité de solutions. Par ailleurs, rien n’est actuellement prévu pour les indépendants.

Six mois

Le texte soumis au vote le 27 septembre prévoit d’accorder aux pères un congé de deux semaines financé par les allocations pour perte de gains. Il devrait être pris dans les six mois suivant la naissance, pas forcément en bloc. Quatorze indemnités journalières sont versées pour deux semaines, soit un montant maximal de 2744 francs.

Les employeurs ont l’interdiction d’écourter les vacances des pères, rappelle le gouvernement. Ils gagneraient même en attractivité. Selon lui, la charge financière est supportable. La crise du coronavirus ne change rien à la faisabilité du projet.

La charge serait de 230 millions de francs par an et nécessiterait un relèvement de 0,05 point des cotisations sociales concernées. Cela représente une augmentation de 50 centimes pour 1000 francs de salaire, dont la moitié est supportée par l’employeur, a précisé le ministre des assurances sociales.

Tous les grands partis soutiennent un congé de dix jours, à l’exception de l’UDC. Selon eux, il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Pour les opposants au texte, le congé est trop cher et abusif. Chacun gagnera moins pour offrir des vacances à quelques rares pères, argumentent-ils.

Au 1er janvier 2021

Le texte, adopté en septembre par le Parlement, est un contre-projet indirect à l’initiative «Pour un congé de paternité raisonnable - en faveur de toute la famille» qui demande l’introduction d’un congé de quatre semaines. Celle-ci a été retirée sous condition. Si le contre-projet est adopté par le peuple, il entrera en vigueur.

«Nous allons tout faire pour que ce congé entre en vigueur au 1er janvier 2021», a précisé le ministre. Et d’ajouter que sans référendum, le congé serait déjà en place. Si le peuple rejette le congé de deux semaines, il devra se prononcer sur un congé de quatre semaines.

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