AVS: les Jeunes PLR déposent une initiative pour une retraite à 66 ans

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Sans réforme de la prévoyance vieillesse, 200 milliards de francs viendraient à manquer dans les 25 prochaines années, estiment les jeunes libéraux-radicaux.

Les Jeunes PLR veulent augmenter l’âge de la retraite à 66 ans. Ils ont déposé vendredi à la Chancellerie une initiative populaire, accompagnée de 145’000 signatures.

Sans réforme de la prévoyance vieillesse, 200 milliards de francs viendraient à manquer dans les 25 prochaines années, estiment les jeunes libéraux-radicaux. «Avec l’initiative sur les rentes, l’AVS sera réformée et dépolitisée, de façon à ce que nos rentes soient assurées durablement», indique leur président, Matthias Müller, cité dans un communiqué.

Relèvement automatique

Intitulé «pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne», le texte prévoit de relever l’âge de la retraite par tranches de deux mois jusqu’à 66 ans tant pour les femmes que pour les hommes. Il sera ensuite lié à l’évolution de l’espérance de vie.

«Avec cet automatisme, nous assurons le financement de l’AVS durablement. Et ce sans surcharger la population avec de nouveaux impôts et taxes», commente Patrick Eugster, président du comité d’initiative, également cité dans le communiqué.

La retraite à 66 ans devrait être atteinte en 2032. Sur la base des prévisions démographiques de la Confédération, la retraite à 67 ans arriverait en 2043 et celle à 68 ans en 2056. L’âge de la retraite devrait être connu cinq ans avant la sortie du monde du travail. Ce mécanisme permettrait de passer 20% de sa vie à la retraite.

Proposition rejetée sous la Coupole

Le couplage de l’âge de la retraite à l’espérance de vie signifie une hausse de la masse des cotisations en raison de l’allongement de la vie active. Parallèlement, elle conduit à une réduction des rentes totales versées en raison de la durée moins longue durant laquelle les rentiers la toucheront.

Cette solution pour parer aux problèmes de financement de l’AVS est en discussion depuis longtemps. Le PBD l’avait déjà proposée en 2012 sous la forme d’une motion. Mais les sénateurs l’avaient rejetée.

Le lancement de l’initiative a suscité du mécontentement. Les Jeunesses des partis PBD, PDC, PEV, PVL et UDC ont reproché aux Jeunes PLR de faire cavalier seul, alors qu’un accord préalable avait été conclu.

Le comité d’initiative est composé d’une trentaine de membres du parti libéral-radical, dont le vice-président neuchâtelois des Jeunes PLR suisses Nicolas Jutzet ou la députée au Grand conseil genevois Diane Barbier-Müller. Plusieurs parlementaires fédéraux, dont les conseillers nationaux Philippe Nantermod (VS), Christian Wasserfallen (BE), Christa Markwalder (BE) ou le conseiller aux Etats Andrea Caroni (AR) font également partie des initiants.

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