Le secteur du luxe est généralement considéré comme résistant à la crise, car il peut compter sur une clientèle aisée et fidèle, qui se laisse difficilement impressionner par les turbulences économiques ou géopolitiques. Les actions des distributeurs de bijoux, de montres de luxe et de sacs à main de créateurs sont donc également très appréciées des investisseurs. Ces derniers mois ont toutefois montré que les marques de luxe ne pouvaient pas totalement se soustraire à la dynamique du marché. Ce sentiment se reflète dans l'évolution des cours des actions de produits de luxe, qui affichent une performance plutôt moyenne en comparaison historique.
C'est par exemple le cas de l'indice Stoxx Europe Luxury 10, qui regroupe les titres de dix maisons de luxe européennes de premier plan, dont LVMH, Hermès et Kering. En l'espace d'un an, le baromètre a perdu environ 3%. Au cours de la même période, le marché européen – mesuré à l'aune de l'indice EuroStoxx 50 – a réalisé un rendement total de près de 22%, tandis que l'indice de référence américain, le S&P 500, a progressé de près de 30%. Cette performance modeste est inhabituelle, comme le démontre un regard vers le passé. En effet, au cours des cinq dernières années, l'indice Stoxx Europe Luxury 10 a enregistré un rendement global de 110%, surperformant ainsi nettement le marché européen (EuroStoxx 50: +76,4%) et le marché américain (S&P 500: +102,1%). La surperformance sur huit ans (données disponibles au 20 juin 2016) apparaît encore plus clairement, l'indice des produits de luxe ayant progressé de plus de 270% (Euro Stoxx 50: +123%/S&P 500: +193%).
Un ajustement après des années exceptionnelles
Les perspectives de croissance incertaines du secteur du luxe contribuent actuellement à la retenue des investisseurs. «Après avoir connu une reprise exceptionnelle suite à la pandémie de coronavirus, qui s'est manifestée par des taux de croissance à deux chiffres en 2021 et 2022, la croissance ralentit à nouveau progressivement», écrivent les analystes de la société de conseil américaine Bain & Company dans leur dernière étude de marché sur le secteur mondial du luxe. Cette normalisation était prévisible, mais l'analyse montre que toutes les entreprises ne parviendront pas à surmonter cette évolution avec succès.
Les conditions commerciales sont également compliquées par la situation du marché en Chine, où la demande n'a pas encore complètement récupéré du revers provoqué par la crise du coronavirus. La République populaire fait partie des principaux marchés de vente de l'industrie du luxe. Les analystes de Barclays estiment ainsi que les membres de l'indice Stoxx Europe Luxury 10 génèrent environ un quart de leurs bénéfices en Chine. Début 2023, l'espoir était donc grand que le secteur puisse profiter d'une reprise économique en Chine après la fin de la stratégie zéro Covid. Mais ça n'a pas été le cas: l'économie chinoise n'a progressé que de 5,2% l'année dernière. Si l'on exclut les années de crise de 2020 à 2022, la croissance a été au plus bas depuis 1990, comme le montrent les données du Fonds monétaire international. Les maisons de luxe le ressentent également. «Le marché du luxe en Chine se redresse, mais le niveau d'avant-crise n'est pas encore atteint», constate Bain & Company. «Cela peut s'expliquer par des facteurs tels qu'une faible confiance des consommateurs et une reprise plus lente que prévu sur le plan économique.»
Perspectives: la Chine gagne en importance
Toutefois, dans un environnement commercial difficile, le marché mondial des produits de luxe a connu une croissance de 1,5 billion d'euros l'année dernière, selon les estimations de Bain & Company, ce qui représente un nouveau record et une hausse de 8 à 10% par rapport à 2022. La société de conseil continue de prévoir une croissance du marché mondial du luxe d'ici 2030, mais les taux de croissance annuels devraient être un peu plus modérés, de 4% à 8%. Les consommateurs chinois restent cruciaux pour le secteur du luxe et vont encore gagner en importance à l'avenir. Ainsi, le cabinet de conseil Deloitte prévoit que les Chinois représenteront environ 40% des dépenses mondiales en produits de luxe d'ici 2030. A titre de comparaison, en 2018, la part de marché chinoise représentait encore 17%. Ceux qui investissent dans des actions de fabricants de produits de luxe s'exposent donc également indirectement à la Chine.
Investir dans le secteur mondial du luxe
Grâce au certificat tracker sur un panier de luxe de la ZKB, les investisseurs ont un accès simple et efficace au marché mondial des produits de luxe. La sélection comprend les actions de 16 sociétés proposant leurs produits dans les segments premium et du luxe, les titres étant pondérés à 6,25% chacun. Les investisseurs participent entièrement à l'évolution du panier d'actions, dont la durée est de trois ans. La sélection se compose d'entreprises proposant des vêtements, des accessoires ainsi que des bijoux, des montres et des voitures de sport dans le segment du luxe. Les groupes sont principalement basés en France et en Italie, mais distribuent leurs produits à des clients dans le monde entier.
En savoir plus sur le certificat tracker sur un panier de luxe de la ZKB:
Mentions légales
La présente publication est destinée à des fins publicitaires. Elle ne doit pas être assimilée à une offre ou une incitation à faire une offre, à acheter ou à souscrire des titres et ne constitue pas un conseil en placement. Avant de prendre une décision de placement, vous devriez consulter vos conseillers.
Les déclarations prospectives sont soumises à des risques connus et inconnus, à des incertitudes et à d'autres facteurs susceptibles d'entraîner des divergences importantes entre les résultats réels, la situation financière, l'évolution ou la performance de l'émetteur et ceux qui sont expressément ou implicitement supposés dans ces déclarations. Le présent document n'a pas été rédigé par le service «Analyse financière» au sens des «Directives en vue de garantir l'indépendance de l'analyse financière» publiées par l'Association suisse des banquiers et, en conséquence, n'est pas soumis à ces directives. Dans la mesure où la communication mentionne des titres, le prospectus de base, les conditions définitives ainsi que l'éventuelle fiche d'information de base peuvent être obtenus gratuitement auprès de la Zürcher Kantonalbank, Bahnhofstrasse 9, 8001 Zurich, Service VRIS, ainsi que sur zkb.ch/finanzinformationen.