Au sein de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), plus de 30’000 entreprises ont disparu des marchés boursiers depuis 2005. Parallèlement, dans l'UE, le nombre d'entreprises cotées a chuté de 39,7% jusqu'en 2020. Deux raisons principales expliquent cette baisse dramatique.
Les exigences réglementaires en matière de rapports et de transparence, ainsi que les coûts associés, dissuadent de nombreuses entreprises d'entrer en bourse. Cela a conduit à une diminution des introductions en bourse ces dernières années. À cela s'ajoutent les différences croissantes d'évaluation entre l'Europe et les États-Unis.
À l'exception de la vague de SPAC (Special Purpose Acquisition Company) en 2021, le nombre moyen d'introductions en bourse en Europe est au plus bas depuis la crise financière. La Suisse connaît une tendance similaire, bien que Galderma à la bourse nationale donne de l'espoir pour une multitude de nouveaux candidats.
La baisse des données sur l'inflation, le haut niveau d'emploi et l'amélioration des données économiques devraient sauver l'été boursier.
Une autre raison de la diminution des introductions en bourse est les fusions et acquisitions. La consolidation sur le marché des capitaux est également renforcée par le private equity. Les revenus records des fonds de private equity ont conduit, selon McKinsey, à un capital de 3,7 billions dollars américains. Ce capital sera investi dans les prochaines années et déclenchera une nouvelle vague d'acquisitions en bourse. Le niveau de financement en baisse se reflète déjà dans les premières transactions en Europe. Même des entreprises traditionnelles comme Novartis sont en concurrence pour les entreprises cotées en bourse, comme le montre le processus d'acquisition actuel de MorphoSys.
Les PME devraient se préparer
L'Europe annoncera un changement de taux d'intérêt lors des prochaines réunions des banques centrales. La baisse des données sur l'inflation, le haut niveau d'emploi et l'amélioration des données économiques devraient sauver l'été boursier. De plus, la baisse des taux d'intérêt créera de nouvelles vagues d'acquisitions. Les gestionnaires d'actifs alternatifs, en particulier les fonds de private equity, tireront parti des décotes d'évaluation en Europe pour offrir des propositions attrayantes aux actionnaires. Les entreprises de petite et moyenne capitalisation seront même au premier plan, car elles se négocient à des niveaux historiquement bas des deux dernières décennies.
Combinées à des taux de croissance prometteurs et à de fortes marges opérationnelles grâce à des spécialisations de niche, ces entreprises attirent les investisseurs. La baisse des coûts de financement et la volonté croissante d'investir des grands acteurs augmentent la probabilité de rachats. La question n'est donc pas de savoir si, mais quand le prochain coup d'acquisition sera annoncé.