Risque, retour, répétition

AXA Investment Managers

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Chris Iggo voit actuellement une phase de normalisation, avec des rendements pour les obligations au niveau d’avant la crise et un test pour la détermination de la FED sur le moyen terme.

Des données économiques positives confirment un revirement qui prend nettement de la vitesse. La semaine dernière, le marché obligataire affichait une nette augmentation des rendements sur le long terme, accompagnée d’une hausse des obligations sur le court terme. Les marchés des actions ont tout d’abord réagi avec une consolidation correspondante. Chris Iggo, CIO chez AXA IM Core Investments voit actuellement une phase de normalisation, avec des rendements pour les obligations au niveau d’avant la crise et un test pour la détermination de la FED sur le moyen terme.

Monstres effrayants

La semaine dernière était marquée par des données économiques positives comme une hausse du prix de l’immobilier aux Etats-Unis et une amélioration de la confiance des consommateurs. Même l’Allemagne a surpris avec un PIB pour le quatrième trimestre qui allait au-delà des attentes. Le processus s’accompagne d’une normalisation croissante du marché mais aussi de premiers doutes quant à la coexistence des nombreux avantages fiscaux et d’une politique monétaire agressive sur le long terme.

Pour le deuxième semestre, les pronostics concernant la croissance du PIB dans les pays anglosaxons sont déjà impressionnants. Cela remet peu à peu en question la durabilité des mesures de soutien anti-Covid-19 actuelles. Avec les taux de croissance réels de six pour cent attendus dans la comparaison annuelle, des rendements d’obligations nominaux nettement plus élevés deviennent réalistes. Mais si certains investisseurs doutent de la continuité de ce développement, ils pourraient renverser rapidement le marché. C’est pourquoi, il y a de nombreux arguments en faveur de l’élimination rapide des risques qui se pointent à l’horizon.

Héros

Depuis des années, la politique monétaire essaie de stimuler la croissance économique, avec de moins en moins de force au regard de taux d’intérêts toujours plus bas. Actuellement, nous en observons la conséquence, un décalage politique davantage en faveur de la politique fiscale. Il est maintenant souhaitable que les différents décideurs politiques nous communiquent expressément cette nouvelle attitude. Aux Etats-Unis, d’énormes stimulations fiscales sont déjà prévisibles. Les hauts taux d’épargne actuels ne sont qu’un argument pour la stagnation. Les déficits et les emprunts importants des gouvernements réalisés dans le monde entier reposent actuellement sur ces faits. Ceci devrait entraîner une légère augmentation des coûts marginaux du capital. Toutefois, le prix de l’augmentation des coûts d’emprunt, à savoir environ 100 points de base, devrait justifier l’impact durable. Le système politique des Etats-Unis entraînera très probablement ici une réaction rapide du gouvernement. La zone euro devrait suivre sur le long terme.

Alors dansons!

Dans les économies nationales des pays développés, une croissance impressionnante du PIB nominal est attendue pour la période allant jusqu’à 2023. L’effet stimulant de la croissance accompagnée d’une hausse provisoire de l’inflation annonce une augmentation du PIB en dollars qui sera nettement supérieure à la moyenne des dix dernières années. Même les investisseurs d’obligations les plus baissiers n’y verraient aucun rendement capable de se rapprocher de la croissance du PIB nominal. Avec une croissance nettement supérieure aux coûts de l’emprunt, ceci devrait confirmer la durabilité de la politique fiscale qui apparaît peu à peu. Pour le marché des actions, ceci entraînerait une forte croissance des revenus des entreprises, avec des taux d’intérêt toujours très bas.

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