Pour la CEO de CSS, les réserves permettent «d’absorber les chocs»

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Philomena Colatrella qualifie de «très modérée» la hausse moyenne des primes d’assurance maladie de 0,5% annoncée pour l’année prochaine.

Les réserves engrangées par les caisses maladie, qui s’élèvent à 11 milliards de francs, servent aussi à «absorber les chocs», a affirmé la directrice générale (CEO) de CSS Assurance, Philomena Colatrella, qui qualifie de «très modérée» la hausse moyenne des primes de 0,5% annoncée pour l’année prochaine.

Invitée mercredi à La Matinale, la dirigeante a rappelé que jusqu’en avril, les assureurs ont été confrontés à une hausse des charges et que la récupération des traitements non effectués en raison des mesures de confinement se répercute dans le calcul de prime.

Même si les hôpitaux ont perdu 1,5 à 2,0 milliards de francs, ils ne sont pas les seuls à générer des coûts, a souligné la patronne de CSS, signalant l’augmentation des coûts notamment des soins ambulatoires.

«Avec le calcul des primes, on regarde toujours comment on peut pratiquer une politique de primes durable, sans faire de bénéfice, mais sans faire de pertes également pour pouvoir couvrir les besoins des assurés», a-t-elle ajouté.

Interrogée sur l’importance des réserves, Mme Colatrella explique que «l’augmentation moins importante de cette année est aussi due à l’utilisation de ces réserves pour absorber une partie du choc de cette année».

Alors que le taux de réserve minimal est fixé par la loi à 150%, celles de la CSS se situaient en 2019 à 153%. La patronne de CSS dit cependant «soutenir» la discussion en vue de ramener ce seuil à 100%, un niveau qu’elle estime «juste», insistant sur la nécessité de tenir compte de scénarios telles qu’un pandémie ou un choc boursier.

Afin de garantir leur solvabilité à long terme dans le domaine de l’assurance-maladie obligatoire, les assureurs sont tenus de constituer des «réserves suffisantes» pour couvrir les prestations des assurés, selon l’administration fédérale.

Actuellement, les réserves disponibles après une réduction doivent dans tous les cas être supérieures de 50% au niveau minimal fixé par les prescriptions légales. Une proposition de révision de l’ordonnance sur la surveillance de l’assurance-maladie (OSAMal) afin d’inciter les assureurs à réduire les réserves excessives est actuellement en consultation.

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