Malgré la baisse des taux d’intérêt et une reprise de la production de crédit fin 2024, l’accession à la propriété reste difficile pour beaucoup de ménages, les conduisant à rester locataires dans le parc privé plus longtemps. Les prix immobiliers se sont stabilisés et devraient croître de 3,5% par an entre 2025 et 2029 dans la zone euro et au Royaume-Uni.
L'offre neuve de logements reste insuffisante, notamment au regard des objectifs gouvernementaux. De plus, le parc locatif privé a tendance à se réduire en raison d’évolutions réglementaires et fiscales rendant les investissements locatifs moins attractifs pour les particuliers. C’est notamment le cas au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en France.
Les loyers «prime» en résidentiel en Europe devraient augmenter de 3,2% par an entre 2025 et 2029, plus vite que l'inflation, malgré les règlementations mises en place par la plupart des pays au cours des deux dernières années pour mieux les encadrer.
Bien qu’en hausse de 25% par rapport à 2023, l'activité d'investissement en résidentiel est restée modérée en 2024, avec des volumes européens totalisant un peu moins de 40 milliards d'euros. Avec l'amélioration des conditions de financement, la liquidité s’améliore et contribue à une compression des taux de rendement prime.
En raison de fondamentaux en termes d'offre et de demande solides et des revenus stables, l'appétit des investisseurs pour le résidentiel reste élevé. Depuis 2008, le résidentiel a doublé sa part dans les volumes investis en immobilier, toutes typologies confondues, pour atteindre 21% en 2024.
Selon nos dernières projections, les taux de rendement prime en résidentiel devraient se resserrer à partir de 2025 de 30 points de base en moyenne d'ici 2029, compensant en partie la hausse de 130 points de base depuis la mi-2022.
Les rendements globaux en résidentiel en Europe pour la période 2025-2029 sont attendus à 7,7% par an, principalement tirés par le rendement locatif courant (4,0% par an) et la hausse des valeurs vénales induite par croissance des loyers (3,1% par an); la compression des taux rendement ayant, quant à elle, un impact limité (0,6% par an).