Le niveau moyen des notes des entreprises IG pourrait chuter à BBB+

Columbia Threadneedle Investments

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Selon la société de gestion Columbia Threadneedle Investments, la qualité des débiteurs des entreprises devrait initialement avoir tendance à se détériorer davantage.

«Nous reconnaissons que les risques de downgrade sont plus élevés que jamais», écrivent la gérante de portefeuille Tammie Tang, et Paul Smillie, analyste senior marchés obligations, dans un commentaire récent. Un contre-mouvement pourrait alors commencer l'année prochaine.

Les équipes de Columbia Threadneedle prévoient que dans l’univers IG, le ratio dette nette/EBITDA des entreprises non financières dans lesquelles les experts investissent aux Etats-Unis devrait excéder 200% à la fin de l’année, en hausse régulière depuis les 116% de 2009. Tang et Smillie: «En Europe, ce ratio devrait s’élever à 310% fin 2020, contre 250% en 2009.»

Or cet accroissement de la dette altère la solvabilité des entreprises. «En 2008, les obligations BBB éligibles à l’inclusion dans l’indice américain représentaient 4% du PIB des Etats-Unis et en 2019, ce chiffre atteignait 11%», écrivent Tang et Smillie. «D’ici la fin de cette année, il devrait s’établir aux alentours de 14%, car les entreprises renflouent leur trésorerie face à la baisse des chiffres d’affaires.»

Dans tous les secteurs, le fléchissement des bénéfices – en reprise d’une reprise étalée sur plusieurs années ayant amené des changements structurels et comportementaux – contribuera à maintenir un risque élevé de downgrade des notes de solvabilité. «Le niveau moyen des notes des entreprises IG pourrait fort bien passer de «A-» à «BBB+». » Les défauts d’entreprises de rang spéculatif devraient également perdurer, notamment parmi les petites entreprises des secteurs les plus exposés à la crise. Les experts citent comme exemples les secteurs de l'hôtellerie, des transports et de l'énergie.

Selon les experts, il pourrait y avoir un contre-mouvement à partir de 2021. Si les perspectives de croissance faible se confirment, les dirigeants des entreprises très endettées seront d’autant plus encouragés à réduire leur dette. «Ce processus devrait commencer l’an prochain », écrivent Tang et Smillie. « Nous sommes en mesure d’identifier quelques émetteurs en cours de désendettement afin de profiter ensuite de l’amélioration de leur bilan.»

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