La BNS vers une baisse d’un quart de point jeudi prochain

Erik Schafhauser, Saxo Bank (Suisse)

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Cette décision sur les taux ne devrait pas avoir d’impact majeur sur les rendements à long terme ni sur les taux de change. En revanche, les épargnants risquent de recevoir peu, voire aucun, intérêt sur leurs dépôts.

Jeudi prochain, la Banque nationale suisse (BNS) prendra sa prochaine décision en matière de taux d’intérêt. Les traders de taux anticipent avec une probabilité de 75% une baisse des taux de 0,25%, les ramenant ainsi à 0,25%. L’objectif d’inflation de la BNS est fixé en dessous de 2%, et avec un taux d’inflation annuel actuel de 0,32%, il existe certainement une marge de manœuvre pour une baisse des taux. La BNS devrait toutefois conditionner d’éventuelles mesures supplémentaires à l’évolution économique des prochains mois – comme le font presque toutes les banques centrales.

Les marchés obligataires sont déjà très agités. La semaine dernière, les taux européens à 10 ans ont enregistré le plus grand bond quotidien depuis 1998. Depuis décembre, nous sommes passés de 2,02% à 2,90%, et les rendements des obligations suisses à 10 ans ont également fortement progressé – de 0,2% en décembre à 0,85%, soit plus qu’un quadruplement. Aux Etats-Unis, les taux d’intérêt ont d’abord augmenté sur la même période avant de redescendre. Actuellement, ils se situent autour de 4,3%, un niveau proche de celui de début décembre 2024.

Le taux de change de l’euro face au dollar a déjà touché la parité, mais il semble désormais viser 1,10. Le franc a perdu de la valeur face à l’euro, mais s’est apprécié par rapport au dollar. En début d’année, l’EUR/CHF était à 0,94 et l’USD/CHF à 0,9075; aujourd’hui, ces valeurs sont respectivement de 0,96 et 0,8840. La politique erratique de Trump transforme le monde, et les investissements attendus dans les infrastructures ainsi que dans l’armement commencent à se faire sentir.

Cette décision sur les taux ne devrait pas avoir d’impact majeur sur les rendements à long terme ni sur les taux de change. En revanche, les épargnants risquent de recevoir peu, voire aucun, intérêt sur leurs dépôts. Cela entraînera une recherche accrue d’alternatives aux comptes d’épargne, ce qui pourrait stimuler la demande d’actions, notamment via des plans d’épargne en ETF.

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