La BCGE table sur une croissance genevoise stabilisée en 2020

Communiqué, BCGE

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L’économie genevoise s’appuiera encore sur les secteurs non-cycliques de la chimie et de la pharma en particulier pour croître de 1,5% l’an prochain.

En 2020, Genève devrait enregistrer une croissance de son PIB de 1,5% (52,322 milliards de francs en 2018), en stabilisation par rapport à 2019 (1,7%). Elle s’appuiera encore sur les secteurs non-cycliques de la chimie et de la pharma en particulier. La branche des services aux personnes et aux entreprises demeure dynamique, de même que les services immobiliers et l’hôtellerie. Les taux d’intérêt suisses ne sont pas orientés à la hausse. Le franc restera une monnaie forte, sans toutefois s’apprécier encore.


Source : Thomson Reuters, BCGE. 
Les informations contenues dans ce document s’appuient sur des statistiques dignes de foi : elles ne sauraient toutefois engager la responsabilité de la BCGE.
Suisse: la croissance reste stable

La légère amélioration du commerce mondial envoie un signal positif aux entreprises suisses dont les carnets de commandes devraient trouver des débouchés à l’exportation en 2020. La nouvelle année pourrait ainsi être caractérisée par une économie en expansion modérée, si toutefois les tensions géopolitiques ne viennent troubler les fondamentaux. Cette croissance ne permettra plus, en revanche, de réduire le taux de chômage, le rythme de création d’emplois devant ralentir après la forte accélération de 2018.

L’inflation en Suisse a poursuivi son repli, s’affichant en territoire négatif sous la pression des produits importés en forte contraction. Les risques déflationnistes sont toutefois contenus par les sous-jacents domestiques qui ne nécessitent pas de mesures spéciales de la part de la BNS. 

Tout comme ces dernières années, la Banque nationale suisse (BNS) poursuit une politique monétaire ultra expansionniste calquée sur celle de la Banque centrale européenne (BCE) et limite, par ses interventions sur les changes, l’appréciation du franc. L’institut central suisse devrait s’en tenir à cette politique tout au long de 2020. Dans cet environnement, les taux à 10 ans oscilleront dans une marge limitée de fluctuations ; ils restent sensibles à des changements passagers de sentiment. Tel est également le cas pour le franc qui connaît une appréciation structurelle que la BNS tente de limiter. Dans ce contexte, le franc pourrait osciller et s’affaiblir temporairement avec un sentiment plus confiant face au contexte mondial.

Genève: les exportations portent la croissance

En 2020, la croissance du PIB genevois devrait s’afficher à 1,5% contre 1,7% attendu en 2019 (PIB 2018 de 52,322 milliards de francs). Cette évolution s’appuiera encore sur les secteurs non-cycliques en particulier de la pharma et de la chimie, secteurs exportateurs en croissance qui ont, sur les trois premiers trimestres de l’année franchi la barre des 16 milliards de francs. Les services aux entreprises sont toujours dynamiques, de même que les services immobiliers et l’hôtellerie. Au troisième trimestre 2019, celle-ci a affiché le nombre de nuitées le plus élevé jamais enregistré sur 3 mois et une hausse de 5,0% sur un an. 

En ce qui concerne le marché immobilier, le troisième trimestre a vu une forte hausse des transactions pour une valeur globale échangée de 1,192 milliard. Le marché est en phase d’ajustement avec une hausse importante de la valeur des transactions de logements en PPE (+36%) qui est à mettre en parallèle avec la baisse de valeur des transactions de maison individuelles (-12%). Sur le front de l’emploi, le taux de chômage a franchi pour la première fois depuis 18 ans la barre des 4%. Si les créations d’emplois devaient se poursuivre, permettant à Genève de demeurer en situation de plein emploi, celles-cidevraient se faire sur un rythme moins soutenu en 2020. 

La banque recommande aux entreprises une analyse approfondie des options financières notamment en matière de gestion de la dette et des liquidités afin de neutraliser au mieux l’impact des taux négatifs, voire d’en bénéficier. Quant aux particuliers, un check-up financier annuel couplé à une analyse patrimoniale devrait leur permettre de limiter l’excès de liquidités et d’assurer une saine diversification du patrimoine.

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