Durabilité, le choix qui revient aux investisseurs

Salima Barragan

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«La gestion passive joue un rôle pour construire des portefeuilles alignés aux accords de Paris», déclare Lionel Paquin, CEO de Lyxor.

Savez-vous quel est le scénario de réchauffement climatique implicite du S&P500 d’ici 2100? Près de 2,8 °C. Un niveau bien au-dessus des objectifs de l'accord de Paris, fixés à 1,5°C. Face à ce constat, les émetteurs d’ETF européens unissent leurs forces et proposent des solutions d’investissement permettant aux investisseurs d’aligner leurs portefeuilles sur le scénario ambitieux des accords de Paris. «Nous offrons aux investisseurs la possibilité de jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique», estime Lionel Paquin, CEO de Lyxor.

Pour rappel, l'accord de Paris vise à encourager une réponse mondiale afin de limiter l'élévation de la température à 1,5 °Celsius par rapport à son niveau de l’ère préindustrielle. Pour ce faire, il promeut les flux financiers compatibles avec un faible niveau d'émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, le développement des énergies durables. La finance semble ainsi mener le bal en matière d’écologie et les émetteurs d’ETF l’on bien compris avec leur offre étoffée de produits estampillés verts.

 Les incendies ravageurs, aux Etats-Unis cet été ou en Australie
l’an dernier, sont les signes avant-coureurs de l’urgence climatique.
Moteur de développement durable

Concerné par les dommages du réchauffement climatique, Lyxor propose tout un écosystème d’investissements répondant aux critères ESG et utilise son influence d’actionnaire pour encourager les entreprises à adopter des comportements vertueux en ce qui concerne les questions climatiques. «A travers nos votes, nous influençons les compagnies afin qu’elles combattent le réchauffement climatique», souligne Lionel Paquin.

Avec l’initiative d’orienter les capitaux en direction d'une transition vers des émissions carbone plus faibles, l'accord de Paris a bien discerné le nouveau rôle que la finance doit jouer en tant que moteur de changement. La fenêtre de tir est opportune compte tenu de l’environnement de taux bas actuel. Selon Sean Kidney, CEO du Climate Bond Initiative, «jamais dans l’histoire autant de capitaux n’ont été disponibles. Nous devons transférer aujourd’hui les liquidités dans les secteurs durables qui offrent de meilleurs rendements que le marché obligataire».

Car la crise climatique se joue maintenant, et non dans le futur. Les incendies ravageurs, aux Etats-Unis cet été ou en Australie l’an dernier, sont les signes avant-coureurs de l’urgence climatique. «Si nous restons sans rien faire, nous atteindrons bientôt une hausse de 3°C, ce qui se traduira par des crises sociales et des conflits», martèle Jason Hickel, auteur et anthropologue économique renommé.

Les entreprises durables ont besoin de capitaux pour croître et d’autres devront réduire les activités destructrices de l’écosystème. La balle est dans le camp des investisseurs qui peuvent, via des solutions d’investissements simples et transparentes, décider quelles sont les entreprises qui méritent ou non leurs capitaux.

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